La Loi de Modernisation Agricole (LMA) et la contractualisation laitière, qui a émis mis en place une gestion des volumes par bassin de production, ont permis de donner la possibilité aux éleveurs de rassembler. Un décret sur les Organisations de Producteur (OP) a néanmoins été promis par Bruno Le Maire et devrait paraître avant fin 2011 pour permettre l’application de ces lois.
Dans cette attente, les producteurs laitiers de Lactalis ont décidé de s’organiser et de fédérer avant 2012 tous les éleveurs du groupe à l’échelle nationale en mettant en place des OP par bassin laitier. L’objectif est de pouvoir peser un poids assez important pour négocier une contractualisation équitable avec Lactalis. En Bretagne, l’Association des Producteurs de Lait Bretons Lactalis (APLBL) a été créée en février 2011 et « rassemblait, fin mai, l’adhésion de 700 éleveurs », selon Franck Guehennec, coordinateur national des groupements et président de la section laitière de la FRSEA Bretagne. Et ce n’est qu’un début. L’association espère fédérer 16 000 producteurs d’ici la fin de l’année. Franck Guehennec précise que « l’association est totalement asyndicale et ouverte à tous ». Concernant les modalités de fonctionnement et de négociation, il explique que « l’association […] sera transformée en organisation dès que le décret sera publié. […] [Elle] disposera d’un mandat de négociation auprès de Lactalis et d’un mandat de facturation ».
Une première prise de contact avec les dirigeants de Lactalis est prévue pour le 8 juillet 2011 à la Maison du Lait, à Paris. Le groupe ne semble pas voir tout cela d’un très bon œil, comptant bien par exemple conserver le mandat de facturation ainsi qu’une contractualisation au sein « des organisations de producteurs représentatives au sein de l’entreprise ». La rencontre promet d’être houleuse.