Site icon Agro Media

Produits frais vs sous-vide, conserves et surgelés : les restaurateurs devront mettre cartes sur table.

Pour l’instant, lorsque l’on va au restaurant, discerner les plats réalisés à partir de produits frais et cuisinés sur place des plats juste réchauffés n’a rien d’évident. En effet, qu’est-ce qui garantit à un consommateur que le restaurateur ne se contente pas d’assembler des produits tout prêts ? Rien. Pour remédier à ce problème, un amendement au projet de loi sur la consommation de Frédéric Lefebvre vient d’être déposé par le député UMP des Pyrénées-Orientales, Fernand Siré. Ainsi, l’Assemblée nationale a voté lundi soir dernier la précision des conditions d’élaboration des plats dans le secteur de la restauration. Un arrêté gouvernemental devrait par la suite préciser « les modalités d’information des consommateurs par les personnes ou entreprises qui les transforment ou distribuent des produits alimentaires dans le cadre d’une activité de restauration, permanente ou occasionnelle », selon des propos rapportés par L’Express.fr. Fernand Siré a ainsi déclaré pendant l’Assemblée que :

Mais outre la “dénonciation” des restaurateurs ne jouant pas franc jeu, une telle mesure « permettra également de valoriser la cuisine faite sur place et le travail des restaurateurs qui s’attachent à maintenir un haut degré de la gastronomie française ».

Concrètement, la distinction entre plats réalisés à partir de produits frais et plats réchauffés sera visible d’un coup d’œil : par le biais d’un astérisque, comme le révèle le député dans un entretien publié dans Le Parisien.

La mesure devrait toucher aussi bien les restaurants que la restauration occasionnelle, comme l’a suggéré Daniel Fasquelle, député UMP du Pas-de-Calais, « pour éviter une distorsion de concurrence entre restaurateurs ».

Cet amendement devrait sans aucun doute recueillir l’approbation des consommateurs qui seront enfin mieux informés. De même, les restaurateurs travaillant avec des produits frais devraient se réjouir de la mise en place d’une mention leur permettant de valoriser leur travail. Pour les autres, en revanche, ce ne sera pas la même affaire… Ainsi, le secrétaire d’Etat à la Consommation, Frédéric Lefebvre, a jugé « parfaitement légitime » une telle proposition mais s’inquiète « des interrogations des professionnels, qui ont des craintes pour l’équilibre économique d’un certain nombre de petits restaurateurs ». Une réunion va donc être organisée « rapidement » avec les professionnels du secteur afin de « trouver les moyens d’appliquer ce dispositif extrêmement novateur ». Aucun doute, le débat sera houleux.

Quitter la version mobile