Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, le marché des produits laitiers industriels présente actuellement un bilan contrasté entre le beurre et la poudre de lait écrémé. Le prix du beurre diminue, en effet, depuis plus d’un an, se situant aujourd’hui autour de 3750 € la tonne, ce qui correspond au niveau moyen enregistré au cours des 10 dernières années.
En parallèle, le prix de la poudre de lait écrémé augmente régulièrement depuis le printemps 2018, il dépasse aujourd’hui le seuil d’intervention de 650 €. «La production laitière s’avère peu dynamique dans les grands bassins exportateurs mondiaux» constate FranceAgrimer. «Sur les 8 premiers mois de 2019, elle est quasiment stable dans l’Union Européenne, aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande».
La production laitière en France s’est redressée modérément à partir du mois d’août 2019, mais cette tendance s’est interrompue sur la première semaine d’octobre, à la suite des incidents survenus à l’usine Lubrizol. Pendant un peu plus de deux semaines, la collecte de 500 exploitations laitières a été, en effet, arrêtée. Le sondage hebdomadaire de FranceAgriMer montre ainsi une diminution de la collecte de 5% en Normandie et de 6% dans les Hauts de France sur la semaine allant du 30 septembre au 6 octobre. Les prix à la consommation pour les ménages en France ont progressé pour l’ensemble des produits laitiers au cours des derniers mois.
Les évolutions restent néanmoins contrastées selon les familles de produits laitiers indique FranceAgrimer. Le prix du beurre a augmenté de 30% depuis le début de l’année 2017, sachant que la progression sur les 12 derniers mois, entre août 2018 et août 2019, atteint 6%. Les yaourts et les fromages affichent une augmentation de 3 à 4% sur un an, tandis que le prix du lait liquide progresse de 1%. Selon l’enquête mensuelle laitière de FranceAgriMer, le prix standard du lait de vache conventionnel était au mois d’août 2019 de 344 € les mille litres. Il se situe 10 € au-dessus du niveau de l’année précédente.
«Les fondamentaux en termes d’offre et de demande sont plutôt bien orientés. Le manque de dynamisme de la production laitière dans les grands bassins exportateurs devrait soutenir les cours au cours des prochains mois, mais les variations attendues resteront certainement modérées. Le Brexit et la guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis entretiennent, en effet, un climat d’incertitudes qui pèse sur les marchés», conclut l’enquête FranceAgrimer. (Source FranceAgrimer).