C’est un tournant majeur pour le secteur des alternatives végétales en France. Le Conseil d’État a tranché : les producteurs de charcuterie et de viande végétales pourront continuer à utiliser des dénominations comme “lardons végétaux” ou “jambon végétal”. L’institution a annulé les décrets interdisant ces appellations ainsi que la loi du 12 juin 2020, jugée contraire au droit européen.
Depuis 2022, plusieurs acteurs du marché, dont La Vie, HappyVore et ACCRO, se battent contre des mesures jugées discriminatoires. Le premier décret, suspendu par le Conseil d’État en 2022, a été suivi d’un second en 2023, relançant le débat. L’argument clé de la filière végétale ? Cette interdiction ne s’appliquait qu’aux fabricants français, laissant les produits étrangers utiliser librement ces termes sur le marché.
“Cette décision est une victoire du bon sens. Il était absurde d’empêcher les consommateurs d’identifier clairement un produit simplement pour satisfaire les lobbies de l’élevage intensif”, affirme Nicolas Schweitzer, CEO de La Vie.
Une opportunité pour le marché agroalimentaire
Avec cette décision, le secteur des alternatives végétales peut désormais se structurer sans ambiguïté réglementaire. L’enjeu est de taille : en forte croissance, le marché des substituts végétaux séduit de plus en plus de consommateurs soucieux d’environnement et de santé. En supprimant ces restrictions, la France pourrait rattraper son retard face à des pays où ces produits se développent rapidement.
Avec cette décision, le marché végétal gagne en visibilité et en légitimité. Une nouvelle étape pour une alimentation plus durable, où innovation et tradition devront désormais cohabiter !