En tant que principal partenaire presse de l’évènement, agro-media est présent au salon Agro Sud Industrie d’Agen 2011. Nous vous proposons un publi reportage en direct du salon qui a ouvert ces portes ce matin, et jusqu’au 29 septembre.
Avec ses 265 exposants, le salon compte bien enregistrer cette année, pour sa deuxième édition, un nombre de visiteurs qui pourrait atteindre les 4 à 5 000. Aujourd’hui, nous vous proposons une interview du Directeur de L’Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Toulouse, l’INP ENSAT, Grégory Dechamp Guillaume.
Agro-media.fr : M. le Directeur, pourquoi avez-vous souhaité être présent sur le salon Agro Sud Industrie avec vos étudiants de l’ENSAT ?
Grégory Dechamp Guillaume : L’importance pour nous d’être sur le salon correspond à la dynamique initiée par l’Ecole, à savoir une forte volonté de se rapprocher des partenaires du monde socio-économique, chose que nous ne privilégions pas assez jusqu’à maintenant. Il faut savoir tirer les enseignements du passé. C’est pourquoi nous avons également créé un partenariat avec l’Association Régional des Industries Agroalimentaires pour cibler plus particulièrement le monde de l’agroalimentaire. Mais nous travaillons de la même façon avec le secteur de l’agro-founriture.
a-m : Qu’est-ce que la formation d’ingénieur agronome apporte aujourd’hui aux industries agroalimentaires ?
GDG : Pour répondre à cette question, je souhaiterais revenir sur la définition des ingénieurs que nous formons, des ingénieurs agronomes ENSAT. Ce sont des ingénieurs généralistes qui doivent être aptes à travailler dans le secteur agro industriel, dans des industries à des fins alimentaires ou non alimentaires. La vision de l’ingénieur ENSAT, de l’ingénieur agronome de manière générale, va de la « fourche à la fourchette », et donc une vision d’ensemble pour l’industrie.
a-m : En 2009, une formation par apprentissage a été ouverte à l’ENSAT. Quel est aujourd’hui le premier bilan de cette formation ?
GDG : C’est un premier bilan partiel puisque nous en sommes à la troisième promotion de ce type d’ingénieurs. Les promotions comptent une vingtaine d’apprentis, dont la première n’est pas encore sortie de l’école puisque la formation est en trois ans. Cette formation est basée sur le concept d’« agro-chaîne », tel que l’a défini le pôle de compétitivité Agrimip-Innovation, avec une vision inversée de la filière. On part des besoins du consommateur pour remonter la filière vers l’amont jusqu’au côté industriel.
a-m : Et qu’est-ce que cette formation apporte en plus par rapport aux formations ingénieurs classiques ?
GDG : Une immersion forte pendant trois ans au sein de l’entreprise puisque les étudiants enchainent les semaines à l’école avec les semaines en entreprise. Les secteurs d’activités visés sont essentiellement l’agroalimentaire, mais également la grande distribution avec les fonctions achats, qualité, logistique, l’agrobioindustrie, l’agrofourniture, mais également, et c’est un point fort de l’école, l’environnement.
a-m : A quel type de fonctions et/ou métiers se destinent ces étudiants ?
GDG : Les fonctions visées auxquelles nous formons les élèves en partenariat étroit avec les entreprises, sont la R&D dans un esprit d’application permanent, l’organisation industrielle également, avec la production, la qualité, la logistique et les méthodes, le marketing, avec les achats et les ventes. De manière plus générale, cette formation concerne également le management avec la gestion des agro-chaînes et l’organisation des entreprises, avec des missions ciblées comme chargé de projet.
a-m : Concernant les actualités de l’école, quels projets d’envergure vont toucher l’école dans les mois qui viennent ?
GDG : On pourrait en identifier deux, qui sont liés. La création prochaine d’un diplôme INP en ingénierie du développement durable. Cette formation vise à mettre à profit l’élargissement de l’INP qui regroupe désormais l’Ecole Nationale de la Météo, l’Ecole Nationale Vétérinaire, l’Ecole d’Ingénieur de Purpan. Cette formation devrait voir le jour à la rentrée 2012 pour aboutir à la création d’un diplôme d’ingénieur du développement durable. Parallèlement, dans le cadre du plan campus pour Toulouse, le second projet comprend la construction d’un bâtiment sur le site de l’ENSAT à Auzeville en banlieue de Toulouse. Il accueillera cette formation en développement durable, des laboratoires de recherche, mais également des entreprises avec un espace qui leur sera dédié ainsi qu’à leurs recherches. Ces entreprises seront du secteur de l’environnement.
Agro-media remercie M. Grégory Dechamp Guillaume pour sa disponibilité et vous invite à découvrir le stand de l’ENSAT au salon Agro Sud Industrie d’Agen dans le Hall principal.
Propos recueillis par Guillaume THERON pour agro-media.fr