Si vous suivez la presse internationale, vous n’avez pas pu rater l’une des actualités du moment : le CNT, Conseil National de Transition libyen, a obtenu de la communauté internationale, et notamment de la France, le déblocage de ses avoirs libyens. Quel rapport avec l’agroalimentaire ? Eh bien avec une partie de cet argent, le CNT a conclu l’achat de blé français, deux contrats de 60 000 tonnes chacun. L’un des heureux bénéficiaires est un français : le groupe Soufflet. L’autre est le céréalier hollandais Nidera. D’après agrisalon.com, un responsable du groupe Soufflet aurait confirmé le chiffre de 60 000 tonnes, précisant qu’elles seraient livrables « très prochainement ». Habituellement, la Lybie importe environ un million de tonnes de blé par an, mais pour des raisons évidentes, les exportations avaient été suspendues ces derniers temps. C’est pourquoi la livraison, urgente, devrait se faire dans les prochains jours au port de Benghazi.
De son côté, le groupe Nidera n’a pas encore confirmé. Mais il semblerait selon plusieurs sources qu’un bateau transportant 15 000 tonnes de blé serait en cours de préparation pour un appareillage le 3 septembre prochain depuis Bordeaux pour la Lybie. Et 15 000 tonnes supplémentaires devraient également partir rapidement des ports de Nantes et de Montoir. Rappelons que la France a débloqué l’équivalent en dollars de 183 millions d’euros d’avoirs libyens, immédiatement mis à disposition du CNT pour « des achats humanitaires ». En 2010, c’est près de 250 000 tonnes de blé qui avaient été exportées vers la Libye.