La réduction de la teneur en sel, en sucre et en graisse est aujourd’hui un impératif pour les industriels, de façon à lutter contre la montée de l’obésité ou encore du diabète. Le diététiciens et les responsables politiques tentent depuis plusieurs années de pousser les consommateurs à acheter des aliments plus sains, mais les résultats ne sont pas probants, estime Jack Winkler, expert des politiques alimentaires, sur Food Navigator. « On utilise les mêmes méthodes depuis 30 ans, et elles ne fonctionnent pas », affirme-t-il.
formulation des aliments : « il faut rester pragmatique »
Selon lui, d’un point de vue pragmatique, il vaudrait mieux de concentrer sur la formulation des aliments, qui sont déjà populaires auprès des consommateurs. « Plutôt que de vouloir changer les consommateurs, nous devrions changer les aliments qu’ils consomment. »
Concernant la formulation, deux méthodes sont possibles. La première est de réduire rapidement et de façon ostentatoire les teneurs en sucre, en sel et en gras, en accompagnant ces évolutions de larges campagnes de communication. La seconde, préconisée par l’expert, est de le faire de façon plus discrète.
Communiquer sur la formulation : un impact parfois négatif
« Les industriels qui choisissent la seconde méthode obtiennent certes moins de crédits pour leur action. Mais ils évitent en même temps un rejet massif de la part des consommateurs », ajoute Jack Winkler estimant qu’il faudrait parfois faire preuve d’un peu plus de « compassion » envers les industriels qui se retrouvent rarement dans des situations gagnant-gagnant.
Les industriels ne doivent cependant pas oublier, rappelle-t-il, que si la reformulation d’un produit faire fuir les consommateurs, l’impact sera négatif pour leur entreprise mais aussi pour la santé publique.