Suite à la dernière Commission Européenne, un règlement concernant l’acrylamide vient d’être rédigé. Celui-ci vise à établir des mesures d’atténuation et des teneurs de référence pour la réduction de la présence d’acrylamide dans les denrées alimentaires.
Pour rappel, le 4 juin 2015, l’EFSA a publié sa première évaluation complète des risques associés à l’acrylamide dans les aliments. Des experts du groupe scientifique sur les contaminants de la chaîne alimentaire (groupe CONTAM) ont reconfirmé les évaluations précédentes selon lesquelles l’acrylamide dans les aliments accroît potentiellement le risque de développement d’un cancer pour les consommateurs de tous les groupes d’âge.
Les données issues des études animales ont en effet démontré que l’acrylamide et son métabolite, le glycidamide, sont génotoxiques et cancérigènes: ils endommagent l’ADN et provoquent le cancer. Dans les études sur l’homme, les preuves qui démontreraient qu’une exposition alimentaire à l’acrylamide provoque le cancer sont actuellement limitées et non concluantes. L’acrylamide étant présent dans un large éventail d’aliments consommés au quotidien, ce problème se pose pour tous les consommateurs, mais les enfants sont le groupe d’âge le plus exposé proportionnellement à leur poids corporel. Les catégories alimentaires qui contribuent le plus à l’exposition à l’acrylamide sont les produits frits à base de pommes de terre, le café, les biscuits, les biscuits salés, les pains grillés, biscottes et pain mou.
Ce règlement concernant l’acrylamide sera applicable à compter du 11 avril 2018. Selon la Fédération des produits de l’épicerie et de la diététique: “Le texte encourage à la réduction au plus bas niveau possible des niveaux d’acrylamide dans les produits et exige des opérateurs de faire preuve d’un engagement à réduire l’exposition des consommateurs”.