Le Comité régional Porcs (CRP) de Bretagne a chiffré le coût pour les éleveurs bretons des sanctions décidées par la Russie. La facture avoisine les 70 000 euros par éleveurs. Déjà en difficulté, la filière porcine bretonne pourrait se retrouver dans la pire situation jamais vécue depuis le début de la crise.
Selon Breizh-Info, le Comité régional Porcs (CRP) de Bretagne a chiffré le coût pour les éleveurs bretons des sanctions décidées par la Russie. L’embargo russe sur le porc a été décidé en janvier 2014, à cause de cas de peste porcine.
Alors qu’il aurait dû être levé en mars, il s’est retrouvé pris dans l’engrenage des sanctions économiques mutuelles qu’ont mises en place l’Union européenne et la Russie, suite notamment à la guerre civile qui sévit en Ukraine.
Un embargo russe décisif
La France a essayé de négocier directement avec la Russie pour reprendre les importations. Elle était même arrivée à des résultats concluants suite à une collaboration directe entre ses services sanitaires et ceux de la Russie, mais l’UE a tout arrêté pour privilégier une mise en cause de la Russie devant les instances de l’OMC.
Les sanctions ont en effet pour résultat des cours très rentables pour les agriculteurs de Russie et ailleurs dans le cadre élargi de l’agroalimentaire. En France, le CRP Bretagne a chiffré les pertes des éleveurs à « 15 euros par porc, soit un coût de 70.000 euros pour un éleveur moyen » et en appelle désormais au gouvernement.
Le ministre de l’Agriculture va recevoir les éleveurs lésés
Côté emplois, l’embargo apporte l’estocade aux petits industriels bretons et aux artisans, tous menacés ou asphyxiés.
Avant l’embargo, 25% des exportations de viande de l’UE étaient absorbées par la seule Russie. Stéphane le Foll avait annoncé qu’il rencontrerait l’ensemble des syndicats agricoles représentatifs (FNSEA, JA, Coordination rurale, Confédération paysanne, MODEF) et des organisations interprofessionnelles concernées le 3 septembre, afin de s’informer sur l’impact de l’embargo et d’examiner les conséquences dans d’autres pays européens.
En plein remaniement, le gouvernement de Manuel Valls est dans l’expectative mais l’actuel ministre de l’Agriculture devrait être maintenu et recevoir comme convenu les syndicats agricoles.