Le groupe coopératif breton Cooperl fait l’objet d’une enquête préliminaire en raison de soupçons de fraude à la viande contaminée aux salmonelles.
Trois cadres du groupe ont été placés en garde à vue la semaine passée dans le cadre de cette enquête, puis relâchés, selon une ‘information du Télégramme, confirmée par le procureur de Saint-Brieuc Gérard Zaug.
Salmonelle : Cooperl nie la fraude
Mais le groupe dément quant à lui toute intention délictuelle. La Cooperl a reconnu «faire l’objet d’une enquête» et avoir été perquisitionnée. L’entreprise est soupçonné d’avoir, entre 2010 et 2012, maquillé les résultats d’auto-contrôles, dans le but de commercialiser comme indemne aux salmonelles environ 1500 tonnes de viande de porc contaminé. «Une perquisition a eu lieu dans nos locaux en novembre 2012, faisant apparaître une probable mauvaise interprétation de notre part de la réglementation en vigueur», explique la coopérative, qui rejette «avec force les allégations de fraude et d’escroquerie portées». Une «première estimation» du montant de l’escroquerie présumée s’élèverait à «près d’un million d’euros».
Pas de danger pour la santé du consommateur
Une viande contaminée à la salmonelle peut être vendue sous contrôle, à condition qu’elle soit signalée comme telle, afin que la bactérie soit éliminée de façon appropriée à la cuisson. Cette viande subit cependant une décote de «2,5 à 3 fois sa valeur initiale», selon le Télégramme. La viande aurait été commercialisée en Russie et en France.
Selon la Cooperl, « immédiatement après le contrôle de novembre 2012, nous avons amélioré nos protocoles d’analyse sur la salmonelle et nous sommes en parfaite conformité avec les exigences réglementaires de qualité et de sécurité sanitaire ».
Le groupe, qui écarte tout « risque pour la santé du consommateur », assure que sa « préoccupation absolue a toujours été, et restera, la qualité de nos produits ».