Alors que la sécheresse touche plus de la moitié du pays, le gouvernement a annoncé qu’il allait mobiliser en juin le fonds de garantie des calamités agricoles, qui représente une centaine de millions d’euros, pour aider les agriculteurs. Le ministre de l’agriculture, Bruno Le Maire, qui avait déjà obtenu de Bruxelles un versement anticipé de la PMTVA, va réunir les préfets de région prochainement afin de discuter, « exploitation par exploitation, des besoins financiers ». Selon Xavier Beulin, président de la FNSEA, syndicat qui multiplie les initiatives face à la sécheresse, l’expertise « ne pourra se faire qu’à partir de juillet-août », lorsque les dégâts causés par les conditions climatiques seront pleinement connus.
Le gouvernement a également avancé le fauchage du foin, en l’autorisant dès à présent. Néanmoins, certains éleveurs sont déjà en train d’abattre une partie de leur bétail. La possibilité de la mise en place d’un impôt-sécheresse, comme en 1976, est discutée mais ne semble pas à l’ordre du jour.
Enfin, le gouvernement a écrit aux banques pour leur demander de « jouer le jeu ». De la même façon qu’elles avaient été elles-mêmes aidées pendant la crise, elles devront « soutenir les exploitants, en matière de trésorerie, de report d’intérêts, de dette ». Espérons que cela suffise.