L’INRA a commencé à chiffrer les pertes potentielles affectant les différentes productions, et les résultats sont accablants. Ainsi, il prévoit 1 million de tonnes de blé tendre de moins par rapport à 2010, soit 0,5 millions en-dessous de la moyenne des cinq dernières années. Le rendement de l’orge d’hiver diminuerait d’environ 0,4 millions de tonnes, pénalisant encore davantage les éleveurs qui auront du mal à nourrir leurs animaux. Le maïs devrait perdre 0,7 à 0,8 millions de tonnes, même tendance à la baisse pour les pommes de terre et les betteraves.
Pour les arbres fruitiers et la vigne, tout dépendra de la durée de cet épisode sec. Cependant, le Bulletin de Santé du Végétal (BSV) de l’Aquitaine du 31 mai 2011 a révélé que la vigne commençait à souffrir d’un stress hydrique, ce qui ralentit sa croissance. Le Comité Interprofessionnel du Vin de Champagne (CIVC) a indiqué que « le manque d’eau aura probablement des répercussions sur la constitution des baies, leur faculté de grossissement et donc sur le poids des grappes ».
Seuls le tournesol et l’orge de printemps pourraient tirer leur épingle du jeu en affichant des valeurs à la hausse, mais tout dépendra de la période à venir.
De son côté, la ministre de l’Écologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, Nathalie Kosciusko-Morizet, a tenu la 1ère cellule de crise pour les transports de fourrage. Elle réunissait des représentants du monde agricole, de RFF, de la SNCF, des autres entreprises ferroviaires, et du ministère de l’Agriculture. Le communiqué de presse indique que plus d’un million de tonnes de fourrages devrait être transporté, principalement par le rail.