Au pays du soleil levant, les scandales sanitaires sont légions. En voilà un pour le moins surprenant : les crevettes « liftées » ! Certains consommateurs chinois ont été plutôt étonnés de trouver une substance gélatineuse dans leurs crevettes surgelées, originaires d’une usine de Tianjin. Des journalistes de CCTV ont mené l’enquête sur le marché local, et ont fait des découvertes stupéfiantes. Ainsi, ils ont rencontré un grossiste qui leur a expliqué l’origine de cette substance… « Les crevettes surgelées, une fois qu’on les décongèle, sont maigres et sèches, leur poids a diminué par rapport au moment où elles sont sorties de l’eau. Aujourd’hui, c’est une pratique commune de leur injecter quelques millilitres de gélatine dans la tête et dans le corps. Elles pèsent plus à la vente, et surtout ça évite à leur tête de s’écraser, on peut les vendre plus cher ».
Et voilà comment en un tournemain le consommateur chinois se fait arnaquer par des vendeurs peu scrupuleux. Les journalistes ont ensuite rencontré une vendeuse, bien au courant de la pratique et qui s’en alerte peu : « Ce genre de crevettes, ça fait cinq ans qu’on les voit sur le marché. De temps en temps, elles arrivent déjà comme ça de chez le grossiste. Après tout, ça ne tue pas son homme, sinon ça ferait longtemps que les autorités seraient intervenues, car tout le monde est au courant ». Un constat accablant !
Et pas si sûr que « ça ne tue pas son homme ». En effet, la gélatine employée est à priori inoffensive, car destinée à un usage alimentaire. Mais selon 20 Minutes, de la gélatine à usage industriel pourrait aussi être utilisée, et celle-ci ne subit pas du tout les mêmes critères de production que celle destinée à l’agroalimentaire. Or, la gélatine industrielle coûte bien moins cher au grossiste peu scrupuleux que la gélatine alimentaire… 20 Minutes s’inquiète aussi des conditions dans lesquelles le « lifting » des crevettes est réalisé, arguant qu’ « il ne serait pas étonnant que les instruments utilisés et la main d’œuvre manquent aux procédures basiques d’hygiène ». Encore une affaire qui prouve que la sécurité sanitaire des aliments chinois est loin d’être garantie…
Source : agro-media.fr avec 20 Minutes, Green et Vert et Reflets de Chine.