L’année dernière, le trio Casino / Grupo Pao de Açucar (GPA) / Carrefour a assuré le feuilleton de l’été, dont l’action se déroule sous le soleil brésilien. La suite de cette série est diffusée actuellement, étant donné que Casino a annoncé hier soir qu’il allait entamer le processus de prise de contrôle exclusif de GPA, qu’il détient avec Abilio Diniz : « Afin de préparer la réorganisation du contrôle de la société Companhia Brasileira de Distribuiçao (GPA) le 22 juin prochain, tel que prévu dans le pacte d’actionnaires de la société Wilkes (qui contrôle GPA), Casino Guichard-Perrachon (Casino) a informé ce jour son partenaire Monsieur Abilio Diniz qu’elle entendait exercer sa faculté contractuelle de désigner le président du conseil d’administration de Wilkes. La décision de Casino d’exercer cette faculté contractuelle lui permettra d’obtenir le contrôle exclusif de GPA, conformément au pacte d’actionnaires de la société Wilkes ».
Rappelez-vous, dans les épisodes précédents, Carrefour avait cherché à s’allier au brésilien Abilio Diniz, mais Casino s’était fortement opposé à cette union. Le gouvernement brésilien avait pendant un temps accordé ses faveurs à Carrefour, avant de se retirer. De fait, Carrefour avait finalement dû se résoudre à quitter le Brésil, au grand désarroi d’Abilio Diniz. Dans le dernier épisode, Jean-Charles Naouri, le PDG de Casino, et Abilio Diniz étaient en plein conflit. A priori, la situation ne devrait pas s’arranger entre les deux hommes avec cette prise de contrôle, étant donné que selon des analystes le brésilien risque de perdre son droit de regard sur GPA, qui a été fondé par son père en 1948. Ils estiment qu’Abilio Diniz ne se contentera pas d’être actionnaire minoritaire dans une société qu’il contrôlait jusque-là. Casino, de son côté, a confirmé son « engagement de long terme au Brésil ».
La tension va-t-elle être ravivée entre les deux hommes ? Comment Abilio Diniz acceptera-t-il cette prise de pouvoir ? A suivre dans le prochain épisode.
Source : agro-media.fr avec Reuters et Les Echos.