Le producteur d’aliments d’origine végétale Bonduelle a été contraint d’arrêter ses activités commerciales en Ukraine et étudie l’impact des sanctions occidentales sur son importante activité en Russie, a annoncé vendredi la société française, information relayée par Reuters.
«Bonduelle est présent dans les régions les plus dynamiques d’Ukraine et de Russie depuis les années 1990 et le chiffre d’affaires en Russie et dans les pays périphériques représente environ 150 millions d’euros (165 millions de dollars) soit 5% du chiffre d’affaires total de Bonduelle, avec moins de 10 millions d’euros en provenance d’Ukraine», précise le groupe. «En ce moment, nous mettons tout en œuvre pour assurer la continuité de notre activité en assurant les besoins alimentaires essentiels et en poursuivant nos opérations de semis avec nos partenaires agriculteurs pour sécuriser les récoltes de demain et éviter d’ajouter une crise alimentaire à une situation déjà critique». Bonduelle a indiqué étudier l’impact des sanctions prises par la communauté internationale en réponse à l’invasion russe de l’Ukraine sur l’approvisionnement en matières premières et produits finis, les transferts financiers et la gestion des devises.
Bonduelle a déclaré que ses trois usines russes de transformation de légumes fonctionnaient toujours normalement, dont une à Belgorod, près de la frontière ukrainienne, et deux dans la région de Krasnodar, près de la mer Noire, fournissant 65% des produits commercialisés dans ce pays riche en énergie.
Son bénéfice de base semestriel a chuté de 17,4% par rapport aux chiffres publiés à 46,5 millions d’euros (51,20 millions de dollars), entraîné par la baisse des volumes dans l’activité de produits frais transformés aux États-Unis, les prix étant augmentés et les contrats choisis de manière plus sélective, a indiqué l’agence Reuters.
Chez Danone, une de ses deux usines a fermé en Ukraine. La seconde a été fermée mais a réussi à reprendre ses activités. «Nos équipes en Pologne, en Roumanie et dans plusieurs autres pays ont spontanément proposé d’accueillir leurs collègues ukrainiens. L’entreprise travaille également avec la Croix-Rouge pour explorer comment apporter une variété de produits de première nécessité en Ukraine. «Nous avons décidé de suspendre tous les projets d’investissement en Russie, mais maintenons actuellement notre production et distribution de produits laitiers frais et de nutrition infantile, pour toujours répondre aux besoins alimentaires essentiels de la population locale. Nous continuons de suivre et d’évaluer, en temps réel, l’évolution de la situation et appliquerons bien entendu les décisions des autorités françaises avec lesquelles nous restons étroitement coordonnés» explique Danone.