Suite au dépôt de bilan de Doux, le gouvernement est mobilisé pour sauver l’entreprise et la filière avicole dans sa globalité. Le ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, Stéphane Le Foll, a ainsi mis en place une cellule d’appui à la filière avicole. Après s’être entretenu avec les missionnaires Georges-Pierre Malpel et André Nil afin de faire un point sur la situation des éleveurs fournissant Doux, le ministre a demandé au ministre délégué au Budget et au président de la MSA de répondre favorablement aux demandes de report des échéances fiscales et sociales des éleveurs fragilisés par la situation du volailler.
Ces derniers doivent en effet affronter des conditions très difficiles, étant donné que leurs propres fournisseurs craignent de ne pas être payés. Le Télégramme rapporte par exemple qu’un couple d’aviculteurs a été obligé de signer un chèque de 5 000€ pour être approvisionné en gaz, le livreur refusant d’être payé plus tard.
Stéphane Le Foll a également eu une pensée pour les salariés du groupe, déclarant : « Je pense particulièrement aux salariés qui vivent une situation d’incertitude et je salue la responsabilité des salariés, des fournisseurs, et tout particulièrement des éleveurs, qui, avec l’appui de l’administrateur judiciaire et des services de l’Etat ont jusqu’ici permis d’assurer la continuité de l’activité ».
Sans plus de précision, le gouvernement a indiqué que Stéphane Le Foll et Arnaud Montebourg restaient mobilisés « pour qu’une solution pérenne à la situation actuelle soit trouvée dans l’intérêt social de l’entreprise comme de l’ensemble de la filière volaille des différentes régions concernées ».
Du côté du siège du groupe Doux, Guy Odri, l’ancien directeur général débarqué récemment, a été reçu par Charles Doux lundi. Une quinzaine de salariés seulement avait répondu à l’appel lancé par la CGT pour organiser un rassemblement à l’occasion de la venue de l’ancien dirigeant. Seulement, ils ont eu beau attendre, ils n’ont jamais pu rencontrer Guy Odri.
De façon générale, la situation est encore très difficile au sein du volailler. Les usines tournent au ralenti, étant donné que des fournisseurs refusent de livrer au groupe Doux. Les salariés ont donc été contraints de prendre des congés payés imposés pour faire face à cette situation.
Source : agro-media.fr avec Le Télégramme et le communiqué du ministère de l’Agriculture.