Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll a répondu aux inquiétudes des salariés d’AIM et s’est déclaré prêt à intervenir pour réguler les promotions à répétition sur le porc vendu en grandes et moyennes surfaces (GMS), qui aggravent la crise que subit déjà la filière porcine.
“Aujourd’hui, 60% de la viande de porc est vendue en promotion par la GMS à des prix qui couvrent à peine les coûts de production. J’ai la possibilité de prendre un arrêté pour encadrer ces opérations, dès lors qu’elles perturbent le marché”, a déclaré le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll à nos confrères de l’AFP.
Des concertations entre professionnels de la filière et représentants de la grande distribution
Le ministre a demandé aux représentants des GMS d’ouvrir les discussions avec les professionnels de la filière qui se disent lésés. “J’ai préféré leur laisser jusqu’à la fin avril pour me faire une proposition”, a-t-il précisé.
Le cas AIM sur la table
Au même moment, le tribunal de commerce de Coutances (Manche) examinait le sort des abattoirs AIM et de leurs 500 employés, qui s’inquiétaient hier de ne pas voir la couleur des millions promis par l’Etat pour leur vent en aide.
Embargo russe, taux d’emprunts trop élevés et guerre des prix dans la grande et moyenne distribution, autant de points qui mettent les éleveurs dans des situations gravissimes allant jusqu’au défaut de paiement, ce sont à ces inquiétudes que Stéphane Le Foll et les professionnels de la filière tâcheront désormais de trouver une issue favorable.