Unilever a su améliorer ses ventes grâce à une stratégie qui a été payante. Ainsi, dès 2009, le géant de l’agroalimentaire a baissé ses prix afin de doper ses ventes et ses marges. Puis, progressivement, il a augmenté à nouveau ses tarifs afin de répercuter la hausse du prix des matières premières. Le tout sans jamais nuire à ses ventes ou à sa rentabilité. Au final, Unilever est parvenu à augmenter de 2,2% sur un an ses volumes vendus au premier semestre, alors que ses prix étaient en hausse de 3,5%, voire même 5,1% rien que sur le deuxième trimestre. Un exploit, qui permet au poids-lourd des produits de grande consommation de faire progresser son chiffre d’affaires de 5,7% au premier semestre 2011, culminant à 22,8 milliards d’euros. De plus, Unilever avait lancé une vaste opération de réorganisation afin de réduire ses coûts de 600 M€, entraînant un résultat opérationnel en hausse de 8%, à 3,3 milliards d’euros, et un résultat net de 9%, à 2,4 milliards d’euros, nettement au-dessus des prévisions des analystes. Mais Unilever parviendra-t-il à renouveler un tel exploit ? Tout laisse à le penser, étant donné que le coût engendré par la hausse des matières premières est déjà couvert à hauteur de 90% et que l’objectif de réduire ses coûts de 1,3 milliards d’euros en 2011 sera « dépassé ». Le groupe est également parvenu à atteindre une très forte croissance dans les pays émergents, notamment grâce à ses acquisitions : l’activité soins de la personne de l’américain Sara Lee en 2009 et le fabricant de shampoings et produits capillaires Alberto Culver en 2010.