Cette dépêche AFP n’est pas banale. Et les termes employés par l’un des capitaines du corps d’élite des célèbres Marines américains interrogé ne l’est pas moins : « en gros, il suffit de sucer. Le produit passe plus rapidement dans le sang via les muqueuses de la bouche ».
Car oui, la sucette à la morphine débarque bien dans l’attirail des « boys ». Et goût fruits rouges s’il vous plaît. Plus besoin donc d’enfoncer une aiguille dans la cuisse d’un camarade blessé, aiguille utilisée depuis la Seconde guerre mondiale. Attention cependant, la fameuse seringue ne quittera pas pour autant le paquetage des soldats américains, puisque, en tant que produit classé dans la catégorie des stupéfiants, le fentanyl, agent morphinique puissant utilisé dans les fameuses sucettes, ne sera distribué que par les infirmiers et les médecins.
Parmi les avantages cités par l’armée US quant à l’utilisation de cette sucette, on notera notamment un effet rapide sur le soldat. Actuellement, une blessure à un bras ou une jambe peut provoquer une constriction des vaisseaux sanguins, retardant le moment où l’injection produira l’effet apaisant recherché pour le soldat. Autre avantage de la sucette, « si le patient tombe en état de choc ou si on a besoin de limiter le dosage qu’on lui administre, il suffit de lui retirer de la bouche ».
Récemment, seules les forces spéciales des Marines avaient recours à la seringue à la morphine. Mais son utilisation a récemment été étendue à tous les Marines déployés en Afghanistan.