En septembre 2011, nous vous relations une affaire d’intoxication au botulisme. Huit personnes avaient alors été victimes d’une neuro-intoxication au botulisme et avaient dû être plongées dans un coma artificiel pendant trois semaines. L’origine de la contamination était de la tapenade d’olives vertes aux amandes artisanale produite par l’entreprise « La Ruche ».
Cette dernière n’était pas déclarée aux services vétérinaires et aucun contrôle n’avait été effectué depuis sa création en 2000. De plus, l’enquête avait révélé que toutes les conserves produites par l’établissement n’étaient pas correctement stérilisées en raison du matériel utilisé, qui était inadapté. Le chef de service hygiène et sécurité alimentaire de la Direction départementale de la protection des populations avait rapporté que le fabricant utilisait « seulement une machine de type lessiveuse, une sorte de marmite avec un couvercle, qu’on a souvent chez soi pour ses préparations. Il faut au moins une machine qui permette de monter jusqu’à 120°C alors qu’il devait se situer à 100°C. Il était vraiment dans l’ignorance des technologies à employer ».
Les avocats des victimes avaient par la suite porté plainte contre les gérants de La Ruche pour « mise en danger de la vie d’autrui et tentative d’empoisonnement ».
Une information judiciaire pour « blessures involontaires et tromperie aggravée » vient d’ouvrir au pôle santé publique du TGI de Marseille au sujet de cette affaire. Selon le Courrier Picard, des auditions sont prévues pour juillet.
On recense une vingtaine de cas de botulisme en France chaque année, bien souvent causées par des défauts de stérilisation de conserves. La toxine botulique s’attaque au système nerveux, provoquant en premier lieu une gêne oculaire et une difficulté à bouger les paupières, avant de peser sur la déglutition, pouvant ainsi entraîner des complications pulmonaires.
Source : agro-media.fr avec AFP, La Provence et Le Nouvel Observateur.