Ce mardi 12 avril, l’Institut national de veille sanitaire (InVS) a publié les résultats d’une enquête publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) liant des tomates séchées à une soixantaine de cas d’hépatite A dans le Sud de la France en 2009. En France, l’hépatite A fait l’objet d’une déclaration obligatoire auprès des autorités de santé. Entre novembre 2009 et février 2010, un nombre anormalement élevé de malades a été constaté dans les Hautes-Pyrénées et le Lot. Point particulièrement sensible : 59 personnes ont été contaminées par la même souche. En effet, la courbe épidémiologique « suggérait une source commune de contamination suivie d’une transmission de personne à personne ». L’étude confirme que l’épidémie est très probablement liée à la consommation de tomates semi-séchées utilisées dans trois sandwicheries, fréquentées par les personnes contaminées, et importées surgelées de Turquie par un même fournisseur. Ce n’est pas la première fois que le produit est impliqué dans une épidémie : en novembre 2009, en Australie, les tomates séchées turques avaient contaminées plus de 200 personnes ; en janvier et février 2010, 13 cas ont été relevés aux Pays-Bas. L’enquête a conclu à la contamination d’un lot de 8,5 tonnes de tomates semi-séchées, importées surgelées de Turquie. Le BEH précise qu’il « est très probable que la contamination ait eu lieu en Turquie. La contamination fécale des aliments crus qui ne sont pas ensuite cuits est une source potentielle de contamination par le virus de l’hépatite A ».