« Six millions d’enfants mangent à la cantine chaque jour, mais un sur deux a encore faim en sortant », voici le triste constat auquel est arrivé le ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, Bruno Le Maire. Pour remédier à cet état de fait, un décret a été publié hier au Journal officiel et vise à améliorer la qualité nutritionnelle des repas servis en restauration scolaire.
- Ainsi, « quatre ou cinq plats devront être présentés à chaque déjeuner ou dîner, dont nécessairement un plat principal comprenant une garniture et un produit laitier ».
- Il ne pourra plus y avoir plus de 4 produits frits sur 20 repas.
- De plus, eau et pain devront être disponibles à volonté, sans aucune restriction.
- En revanche, le sel et les sauces (principalement mayonnaise, vinaigrette et ketchup) ne seront pas en libre service mais seront disponibles en fonction des plats servis.
- D’autre part, les restaurants scolaires devront tenir « un registre dans lequel sont conservés, sur les trois derniers mois, les documents attestant de la composition des repas, notamment sur les menus et les fiches techniques descriptives des produits alimentaires achetés auprès des fournisseurs », précise le décret.
Ces nouvelles mesures entrent en vigueur immédiatement pour les cantines scolaires françaises. Seuls les services de restauration scolaire servant moins de 80 couverts par jour en moyenne sur l’année ont jusqu’à la rentrée prochaine pour se préparer à appliquer le décret. Ces règles ne s’appliqueront pas qu’aux écoles mais aussi aux structures de restauration publique collective.
Le décret paraît alors que selon Bruno Le Maire « les règles nutritionnelles ne sont ni appliquées ni contrôlées. Nous les rendons obligatoires et nous allons surveiller les menus ». Il a ajouté : « il doit y avoir plus de produits laitiers, plus de fruits au dessert, le moins possible de friture et une alternance entre viande et poisson dans la semaine. La France doit être l’exemple mondial en matière de qualité de l’alimentation, à commencer par les enfants ».
La principale fédération de parents d’élèves, la FCPE, s’est réjouie de la parution de ce décret et d’un arrêté « promis depuis un an ».