En juin 2018, l’excédent commercial agroalimentaire atteint 601 millions d’euros, soit une augmentation de 213 millions d’euros par rapport à juin 2017, rapporte Agreste Conjoncture. Cette hausse résulte en premier lieu d’une diminution des importations (- 155 millions d’euros, soit – 3% en valeur) conjuguée à une hausse des exportations (+ 58 millions d’euros par rapport à juin 2017, soit + 1%).
Avec les pays tiers, l’excédent s’établit à 586 millions d’euros, en progression de 160 millions d’euros par rapport à juin 2017. Si les exportations ont progressé de 59 millions d’euros sur un an (+ 3%), les importations ont surtout reculé de 101 millions d’euros (- 7%).
Pour les premières, la hausse concerne les produits bruts (+ 61 millions d’euros) en lien avec des ventes de céréales toujours dynamiques (+ 53 millions d’euros). En revanche, la réduction des importations par rapport à juin 2017 concerne aussi bien les produits bruts avec – 54 millions d’euros (dont – 19 millions pour les fruits et – 16 millions pour les plantes à boissons comme le café et le thé) que les produits transformés avec – 48 millions d’euros (dont – 34 millions pour les produits alimentaires). Au total, le déficit commercial en produits bruts se réduit de 115 millions et l’excédent des échanges de produits transformés gagne 45 millions d’euros sur un an.
Le solde commercial, excédentaire, gagne 52 millions d’euros par rapport à juin 2017
Avec l’Union européenne, le solde commercial est excédentaire (15 millions d’euros) et gagne 52 millions d’euros par rapport à juin 2017 sous l‘effet d’une baisse des importations de produits transformés (- 54 millions d’euros sur un an, soit – 2%) et plus particulièrement de tabac (- 22 millions).
Sur le premier semestre de 2018, l’excédent agroa- limentaire atteint 3,1 milliards d’euros, en hausse de 1,1 milliard d’euros par rapport à 2017 exclusivement du fait de l’amélioration du solde commercial en pro- duits bruts. Avec les pays tiers, l’excédent gagne 0,8 milliard d’euros.
En juin 2018, le solde des échanges de produits agricoles bruts redevient excédentaire, à 28 millions d’euros après le déficit affiché le mois dernier. Il progresse de 113 millions d’euros par rapport à juin 2017 grâce à la réduction du déficit commercial avec les pays tiers (+ 115 millions sur un an).
Les exportations (près de 1,2 milliard d’euros) pro-gressent de 60 millions d’euros (+ 5 % par rapport à juin 2017). En particulier, les céréales, au premier rang des produits expédiés, voient la valeur de leurs exportations augmenter de 99 millions d’euros sur un an (+ 25 %). Les volumes exportés progressent ainsi de plus de 150 000 tonnes pour le blé tendre surtout vers l’Algérie.
A noter aussi la progression des exportations de maïs (près de 180 000 tonnes supplémentaires sur un an). Les importations (un peu plus de 1,1 milliard d’euros) diminuent de 53 millions d’euros (- 4 % par rapport à juin 2017). Les valeurs des importations de légumes, de céréales et de fruits diminuent sensiblement (respectivement – 19, – 13 et – 10 millions d’euros sur un an). Sur le premier semestre 2018, le solde commercial en produits bruts a augmenté de 1,1 milliard par rapport à 2017. Il affiche un excédent pour la deuxième fois consécutive après celui du deuxième semestre 2017.
L’excédent des échanges de produits transformés atteint 573 millions d’euros en juin 2018 (+ 100 millions d’euros par rapport à juin 2017). Sur un an, la hausse du solde commercial concerne pour 54% l’UE et pour 46% les pays tiers.
Les exportations (un peu plus de 4 milliards d’euros) sont quasi-stables (- 2 millions d’euros sur un an). Parmi les principales baisses, les ventes de produits laitiers et de produits alimentaires perdent respectivement – 42 et – 39 millions d’euros.
En revanche, les exportations de vins et d’alcools mais aussi de produits préparés issus de la pêche sont dynamiques et progressent respectivement de 71 et 22 millions d’euros sur un an.
La valeur des importations (près de 3,5 milliards d’euros) régresse de 101 millions d’euros sur un an (- 3%). Cette baisse concerne en premier lieu les produits alimentaires (- 48 millions d’euros) et principalement le chocolat mais aussi les huiles et corps gras (- 35 millions d’euros) et le tabac (- 20 millions).