Un rapport rédigé par le sénateur Gilbert Barbier et publié la semaine dernière souhaite limiter l’exposition des femmes enceintes aux perturbateurs endocriniens tels que le parabène, les phtalates, le bisphénol ou encore les alkylphenols. Les pertubateurs endocriniens sont des molécules qui modifient l’équilibre hormonal au sein du corps humain.
Ils peuvent provoquer entre autres, cancers, troubles de la fécondité, troubles du développement ou de la croissance, … A la différence des autres substances toxiques ces molécules peuvent perturber la santé humaine même à très faible dose d’où la difficulté à déterminer leur responsabilité. Ces substances chimiques se retrouvent dans de nombreux objets et produits du quotidien tels que les contenants en plastiques, les pesticides ou les cosmétiques.
Le sénateur Gilles Barbier préconise ainsi de « réduire l’exposition périnatale, c’est-à-dire du jeune enfant et de sa mère, de la conception aux premières années de la vie ». Pour lui, cela « doit devenir un objectif ». A l’heure actuelle, l’action se ferait au nom du principe de précaution, suite à l’observation de la multiplication des cancers depuis les années 1980. Le nombre de cancer du sein a été multiplié par deux en 30 ans. Toutefois de nombreuses études sont en cours pour démontrer ce que beaucoup supposent. Une proposition de loi visant à interdire la présence de trois perturbateurs endocriniens dans certains produits a même été approuvée par les députés et est en ce moment en lecture au Sénat. Celle-ci, désapprouvée par le gouvernement, viserait une interdiction à l’échelle européenne.
La principale action que le rapport souhaite mettre en place est l’apposition sur tous les produits susceptibles de contenir des perturbateurs endocriniens, d’un pictogramme. Le logo retenu serait le même que celui que l’on peut trouver sur les bouteilles d’alcools.