« La lutte contre les phénomènes de résistance des bactéries aux antibiotiques constitue un enjeu de santé publique majeur en médecine vétérinaire comme en médecine humaine ». Dès les premières lignes du communiqué de presse diffusé par le ministère de l’Agriculture le 17 novembre, le ton est donné.
En effet les éleveurs font actuellement face à un dilemme : continuer à posséder un « arsenal thérapeutique suffisant » tout en limitant le développement et la dissémination de bactéries résistantes.
Afin d’aider les filières animales à réduire les risques d’antibiorésistance, le ministère de l’Agriculture a proposé un plan national, avec deux objectifs principaux :
- Maintenir l’efficacité des traitements actuels.
- Réduire la part des antibiotiques dans les soins tout en maintenant les animaux en bonne santé.
Ce plan comporte ainsi 40 mesures qui permettent à la France de se doter d’un niveau de sécurité sanitaire parmi les plus élevés du monde. L’un des objectifs sous-jacents à ce plan est bien entendu le renforcement de la confiance des consommateurs dans l’agriculture française.
Au niveau européen, l’UE a lancé un plan pour combattre les résistances des bactéries aux antibiotiques en médecine humaine. Ces résistances causeraient chaque année la mort de près de 25 000 européens, selon Jonh Dalli, commissaire européen à la Santé. Le plan, comprenant 12 mesures, a donc été présenté afin de réduire l’utilisation des antibiotiques.