Quelle surprise pour le Syndicat de défense du vin de Cahors de découvrir à Vinexpo un vin roumain estampillé Cahor ! Bien qu’il y ait un « s » en moins et qu’il soit présenté comme un vin de dessert (dixit l’étiquette « vin special de desert »), le lien avec le produit français est évident. Aussitôt, le directeur marketing de l’Union Interprofessionnelle du Vin de Cahors (UIVC), Jérémy Arnaud, s’indigne : « personne n’a le droit d’utiliser le nom de Cahors sans respecter la charte de qualité imposée par le décret de l’AOC et entériné par l’INAO ». L’Institut National des Appellations d’Origine compte bien en effet défendre les intérêts des producteurs du Lot.
Malheureusement pour eux, ce n’est pas la première fois que le nom de leur vin fétiche est détourné et ce ne sera probablement pas la dernière. En effet, Jérémy Arnaud relate que : « des vins de pays du Lot Malbec, commercialisés à l’étranger, étaient promus comme des vins de Cahors, le nom étant utilisé comme simple indication de provenance », ce qui est illégal. De même, le président du Syndicat de défense du vin de Cahors, Maurin Berenger, explique qu’une procédure est en cours en Ukraine contre le vin rouge nommé « Kagor », ancienne appellation du Cahors en Russie aux XVIIIe et XIXe siècle.