C’est le syndicat de la FGA-CFDT qui jette le pavé dans la mare. Et pour lutter contre le dumping social, source d’importantes distorsions de concurrence au sein de l’industrie agroalimentaire européenne, le syndicat demande aux Etats-membres de l’Union Européenne d’instaurer un salaire minimum.
Montrée du doigt, l’Allemagne, décidément au cœur de toutes les actualités en ce moment, où certains ouvriers d’origine polonaise ou ukrainienne se voient rémunérés aux salaires de leur pays. Ainsi, nos confrères du Télégramme relevaient les propos du secrétaire national de la FGA-CFDT Patrick Massard : « nous allons rencontrer en novembre les syndicalistes allemands pour parler de la mise en place d’un salaire minimum dans tous les pays de l’Union européenne ».
Attention cependant, pas de méprise, les syndicats ne réclament pas un même salaire commun pour tous les pays de l’Union, les niveaux de vie étant encore trop différents, mais plutôt un salaire minimum par pays qui empêcherait certains Etats-membres de payer les étrangers aux salaires de leur pays d’origine.
« On entend dire que les IAA ont plutôt bien supporté la crise, rajoute Patrick Massard. On oublie d’ajouter que nombre d’emplois précaires, notamment intérimaires, ont été supprimés, et on ne donne pas de chiffres ». Le syndicaliste donne ainsi son opinion sur l’analyse patronale des effets de la crise économique sur l’industrie agroalimentaire.