C’est à ce constat étonnant et totalement à l’encontre des messages actuels qui prônent la diversité de l’alimentation que sont arrivés des chercheurs américains de l’université de Floride. En effet, la grande variété de choix offerte aux individus les inciterait à manger plus, et ceci est particulièrement vrai pour les personnes « accros » à la nourriture. Car la dépendance à la nourriture existe, et pour les individus qui en sont atteints le cerveau se comporte avec les aliments de la même façon qu’avec une drogue. L’étude, à paraître en août dans la revue American Journal of Clinical Nutrition, fait suite à une autre étude publiée en mai 2011 et réalisée par la State University of New York de Buffalo. Cette dernière révèle que les menus monotones permettraient de réduire l’appétit. Pour arriver à ce constat, les scientifiques ont étudié deux groupes de femmes, le premier comportant des femmes de poids normal et le second des femmes obèses. Les deux groupes ont été soumis pendant cinq jours à un repas identique, une assiette de pâtes au fromage. Les scientifiques ont observé que toutes les participantes, sans distinction de groupe, réduisaient leurs portions au fur et à mesure des jours. Ainsi, la monotonie des repas pourrait être utilisée comme stratégie dans le cadre d’un régime amaigrissant. Selon Shelley McGuire, représentante de la Société américaine de Nutrition, c’est l’association de la monotonie des repas avec une alimentation équilibrée qui est la clé de la réussite. Une autre étude était également allée dans le même sens, démontrant que les individus consommaient 43% de bonbons colorés en plus lorsque la variété de couleurs proposée était plus importante.