L’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation a livré les résultats d’une étude de plus de quatre ans sur les aliments, et plus particulièrement le risque à long terme des expositions aux substances chimiques qu’ils contiennent. Malgré la présence de plomb et de cadmium dans le pain, d’aluminium dans les pâtes ou encore de cuivre dans le café, l’ANSES affirme que les risques pour la santé sont limités, du moment qu’on favorise une alimentation variée. En effet, le rapport conclu notamment que, pour 85% des 361 substances étudiées sur plus de 20 000 produits, « le risque peut être écarté pour la population générale sur la base d’une évaluation sur les seuls apports alimentaires ».
Le baryum, le cobalt, le nickel, tous des contaminants inorganiques, le PFOA (des poëles anti-adhésives) ou encore certaines mycotoxines suivent cette règle. Reste une douzaine de substances pour lesquelles le risque de dépassement des valeurs toxicologiques « ne peut être exclu ». Ainsi, selon Marc Mortureux, directeur de l’ANSES, « l’étude fait ressortir certains risques à long terme pour les adolescents quand leur alimentation est focalisée de façon trop excessive sur les produits à base de céréales (dont les pâtes), de frites et de chips ». Il est également recommandé de respecter les recommandations de consommation des poissons, soit deux fois par semaine en variant espèces et provenances, et ce eut égard aux dioxines et PCB contenus dans les poissons gras ou au mercure organique dans le thon.
Ainsi, l’ANSES recommande de réduire les teneurs en contaminants dans les aliments en passant par la réglementation de certaines filières. Cependant, l’ANSES souligne que l’étude ne prend en compte ni les expositions croisées à différents polluants ni les expositions autres qu’alimentaires.