La question des nouvelles règles d’étiquetage des vins et produits viticoles aromatisés imposé par le règlement européen 2021/2117 sera forcément au coeur du salon Wine Paris & Vinexpo Paris, qui se tient jusqu’au 15 février à Paris Expo. Avec la refonte de la PAC et conformément au règlement 2021/2117 publié le 2 décembre 2021, les producteurs de vins devront ainsi indiquer la liste des ingrédients et les informations nutritionnelles dès le 8 décembre 2023. Les consommateurs doivent désormais pouvoir consulter la liste des ingrédients entrant dans la composition des boissons ainsi que leur valeur nutritionnelle via une étiquette en papier ou une étiquette électronique, QR code.
Si jusqu’à présent, les vins échappaient aux obligations des produits alimentaires d’indiquer sur l’étiquette les additifs, les allergènes ou encore les informations nutritionnelles, après plusieurs années de négociation, l’Europe s’engage dans une grande réforme de l’étiquetage des boissons alcoolisées. Elle concerne toutes les bouteilles qui sont vendues au sein de l’Union Européenne afin d’harmoniser les règles.
Pour faciliter le processus, l’étiquetage pourra être digitalisé. Sous certaines conditions, les producteurs auront ainsi la possibilité de recourir au e-label mais devront tout de même préciser les éventuels allergènes et la valeur énergétique sur la bouteille, physiquement.
L’étiquetage électronique pour les consommateurs de l’UE
Le CEEV a présenté lors d’une conférence au dernier Sitevi, la plateforme U-Label. Cette dernière est ouverte à toutes les entreprises de vin ou de spiritueux, désireuses d’utiliser l’étiquetage électronique pour les consommateurs de l’UE.
Concrètement, l’e-label prend la forme d’un QR code généré pour chaque bouteille et imprimé sur l’étiquette. Le consommateur n’a qu’à scanner le code pour accéder à une page web et consulter l’ensemble des informations, dans sa langue : Les données nutritionnelles, les conseils de consommation, la liste des ingrédients et les démarches durables.
«Pour un vin connu et apprécié, ils sont 46 % à déclarer que leur avis restera inchangé suite à l’étiquetage. 62 % achèteraient probablement à nouveau ce vin. Et face à un vin inconnu, à découvrir, 47 % des sondés seraient prêts à l’acheter même si l’étiquette mentionne la présence de sulfites. Globalement, la tendance générale qui ressort du sondage est l’incertitude. Les consommateurs ne rejettent pas l’étiquette mais ont encore du mal à se prononcer clairement sur leur ressenti. Toutefois, ils semblent tout de même rassurés par la transparence, à condition que la liste d’ingrédients soit plutôt courte. Les additifs à connotation « chimique » sont moins bien acceptés à première vue mais le fait d’expliquer leur utilité pourrait pallier le problème» explique sur son site internet le Sitevi, salon expert qui aura lieu en novembre prochain.
Il reste un peu moins d’un an aux viticulteurs pour se mettre en conformité avec le nouveau règlement européen. Dès maintenant, ils peuvent décider d’indiquer les informations sur l’étiquette, de développer leur propre système ou alors de joindre la plateforme commune U-Label.