Suite à l’Assemblée Générale du Syndicat interprofessionnel du Morbier, les représentants des producteurs de lait, des fromagers et des affineurs ont pu échanger autour de quatre sujets importants : le marché dynamique de l’AOP Morbier en 2020, la lutte contre les copies du Morbier, le nouveau cahier des charges et enfin l’accompagnement des fromageries dans la maîtrise de la qualité sanitaire.
En 2020, des consommateurs fidèles et une filière solide
«L’année 2020, marquée par la crise COVID, a très temporairement déstabilisé le marché du Morbier, qui a su vite rebondir. Grâce à l’engagement des fromageries, des metteurs en marché et la fidélité des consommateurs, les ventes sont reparties à la hausse dès la fin du printemps» a-t-il été constaté lors de l’assemblée générale. L’année 2020 se termine ainsi avec une augmentation des ventes de 3% par rapport à l’année précedente. Le Président, Joël ALPY, est revenu sur le dossier juridique et la lutte menée contre les fromages d’imitation. Pour rappel, en 2020, la Cour Européenne a confirmé que le Règlement interdit l’utilisation du nom protégé mais aussi la reproduction de la forme ou de l’apparence caractéristique d’une AOP lorsque celle-ci peut induire le consommateur en erreur. Cette décision renforce la protection de l’AOP Morbier et de son cahier des charges.
Vers un nouveau cahier des charges
Le Syndicat est en discussion étroite avec la Commission d’enquête de l’INAO (Institut National de l’origine et de la qualité). Le cahier des charges est en cours de révision pour renforcer la préservation de l’environnement, du modèle agricole familial, du bien-être animal et de l’hygiène dans les exploitations.
Enfin, notons, l’arrivée de Claire Hacquin, Responsable sanitaire et études du Syndicat du Morbier. Depuis début janvier 2021, Claire Hacquin a rejoint l’équipe du Syndicat du Morbier. Sa mission principale : la traçabilité ! Ainsi, elle visite des fromageries, réalise des diagnostics sanitaires (vérification des fréquences d’analyses, gestion des résultats non-conformes, définition du lot, modalités de prélèvement…). En parallèle, Claire Hacquin suit des travaux de recherches qui visent à mieux connaître et maîtriser les facteurs de contamination. Elle participe aux groupes techniques nationaux du CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière).
«Produire au lait cru fait partie de l’identité du Morbier. Nous en assumons les exigences, dans chacun de nos métiers, de la production du lait à la commercialisation des fromages. Nous souhaitons faire reconnaître notre AOP comme un signe de qualité globale, avec un cahier des charges exigeant et des engagements en phase avec les attentes de la société. C’est notre ambition pour le Morbier, pour le bénéfice de notre territoire. La confiance des consommateurs le justifie» déclarait quant à lui à la sortie de l’Assemblée Générale, Joël Alpy, Président du Syndicat.