Le géant de l’agroalimentaire, Unilever (groupe Amora) veut faire interdire la mayonnaise sans œuf. Pour cela, Unilever n’a pas hésité et a saisi la Cour suprême du New-Jersey contre une start-up californienne : Hampton Creek qui avait blasphémé, au point de sortir une sauce blanche, à base de plantes uniquement.
La Cour suprême se penche sur un cas assez inédit : la recette de la mayonnaise. Avec ou sans œuf ? C’est bien là que le bas blesse. Unilever, ex-Slim Fast, et marque du groupe Amora vient d’attaquer une start-up californienne, Hampton Creek, parce qu’elle a lancé sur le marché sa mayonnaise « Just Mayo »… sans œuf. Pourquoi cet acharnement ? Qu’a-t-on à leur reprocher ?
La réglementation américaine en jeu
S’il n’y a pas d’œuf, qu’est-ce qu’il y a ? Et bien Hampton Creek utilise une plante pour fabriquer sa sauce blanche. Unilever n’entend pas laisser la petite société usurper l’appellation « mayonnaise ». En effet, la législation américaine est stricte : pour appeler son produit mayonnaise, il faut des œufs. Et le nom « Just Mayo » accompagné du logo (un œuf) ne passent pas très bien non plus. « Publicité mensongère ! », scande Unilever.
Un procès équitable ?
Le PDG d’Hampton Creek n’y va pas par quatre chemins : dans le Wall Street Journal, l’homme affirme que ce qui dérange le plus Unilever, c’est qu’un grand groupe comme cela doive désormais faire face à de la concurrence, là où il n’en avait jamais eu.
Le Petit Poucet de la mayonnaise devra affronter l’ogre des sauces quoiqu’il en soit, pour Hampton Creek, une seule ligne de défense : « Just Mayo », est un nom, cela ne signifie pas qu’il s’agit de mayonnaise. Mouais… difficile à tenir.