C’est le type d’organisation qui pourrait voir le jour, suite à la proposition de la Commission européenne de renforcer le pouvoir des producteurs laitiers en les autorisant à se regrouper pour négocier collectivement les prix face aux laiteries. Et cela serait une première puisque le regroupement en organisations pour mener des négociations collectives va à l’encontre des règles de la concurrence édictées jusqu’ici. D’où une réglementation stricte de ces cartels par la Commission. En effet, pour que les négociations puissent avoir lieu, le volume total de lait cru négocié par l’organisation de producteurs ne pourra excéder 3,5% de la production totale de l’Union européenne et 33% de la production nationale totale du ou des Etats concernés. Concrètement, cela devrait se traduire par l’émergence de trois à quatre organisations de producteurs par pays, sauf pour la France ou l’Allemagne qui pourraient en compter plus, d’après Dacian Ciolos, commissaire européen à l’Agriculture. Incluant des clauses de révision en 2014 et 2018, ces mesures devraient rester valables jusqu’en 2020.