Un an après la proposition de la Commission Européenne d’autoriser à nouveau l’utilisation de certaines farines animales dans l’alimentation des animaux d’élevage, le Conseil National de l’Alimentation (CNA), instance consultative des ministères de la Santé, de l’Alimentation et de l’Economie, vient de rendre un rapport préliminaire favorable, avant un avis définitif attendu pour mi-septembre. Les protéines animales transformées (PAT) ont été interdites en 2000 suite à la crise de la vache folle, car elles étaient soupçonnées d’avoir participé à la propagation de l’ESB. Le CNA a constaté « une situation sanitaire maîtrisée », « l’absence de risques pour la santé humaine », « des besoins croissants en protéines pour l’alimentation animale » et « des avantages environnementaux probables ». Il recommande ainsi une utilisation des farines animales d’abord dans le secteur de l’aquaculture, puis elle pourrait être étendue à l’alimentation des porcs et volailles selon les résultats obtenus (comparaison bénéfices / risques). L’Europe doit se prononcer en juillet sur la levée de l’interdiction des farines animales pour les non-ruminants. Bruxelles avait également proposé en juillet 2010 de mettre fin à « l’abattage systématique » des animaux menacés lorsqu’un cas d’ESB est déclaré.