La situation ne s’apaise pas vraiment entre la Russie et l’Union européenne et l’embargo « mutuel » est encore de mise. Dans ce contexte difficile, aucun produit alimentaire européen n’est censé entrer sur le territoire russe et aucune denrée russe ne doit en sortir. Et pourtant, à la frontière russe, ce sont 600 tonnes de viande en provenance de l’UE qui a été saisie… cachée sous des cargaisons de chewing-gum ou de champignons congelés.
Il semblerait que l’embargo russe contre les produits alimentaires issus des États membres de l’Union européenne ou des États-Unis soit légèrement remis en cause. Illégalement, tout au moins.
En effet, les douanes russes ont annoncé le 24 octobre avoir saisi un lot de 600 tonnes de viande, en provenance de l’Union européenne. La viande était cachée sous des stocks de chewing-gum, pour ainsi passer plus « discrètement ». Raté. D’où venait cette viande ?
Belgique, Allemagne, Pays-Bas : une viande « sans frontières »
Comment une telle quantité de viande a pu être transportée jusqu’en Russie, sans être visible ? “La production était dissimulée à l’aide de marchandises tels que des chewing-gum, de la pâte de fruit, du jus concentré, des champignons congelés etc.”, a indiqué l’agence russe Rosselkhoznadzor dans un communiqué.
La viande est arrivée dans 26 containers En provenance directe des ports d’Anvers (Belgique), de Hambourg (Allemagne) et de Rotterdam (Pays-Bas), les 600 tonnes de viande ont été disséminées dans 26 containers « de camouflage », toujours selon l’agence, citée par l’AFP. Une organisation minutieuse mais insuffisante.
Un embargo qui commence à peser
Cette viande s’est vue refuser l’entrée sur le territoire et a même été boutée hors de Russie. En cause, ses pays de production : l’Allemagne, la Belgique, la Pologne et les Pays-Bas. Quatre pays avec lesquels la Russie a stoppé tout commerce, depuis la crise ukrainienne, dans laquelle le pays de Vladimir Poutine était accusé d’avoir joué un rôle non négligeable.
Avec une somme équivalent à près de 11 milliards d’euros par an, selon les chiffres de la Commission européenne, l’embargo russe commence à coûter cher à l’UE. Alors que les belligérants ne semblent pas prêts à faire un pas l’un vers l’autre, la crise n’est pas prête de prendre fin et les affaires pas prêtes à reprendre.