Selon un article de La Dépêche, le groupe coopératif agroalimentaire du Sud-Ouest Vivadour a profité de son assemblée générale pour faire le point sur les nombreuses critiques dont il a été victime tout au long de l’année, et tenter de rassurer les agriculteurs.
En effet, dans « l’affaire » des poulets industriels qui agite le Gers depuis plusieurs mois déjà, le président de Vivadour, Christophe Terrain, a souhaité profiter de l’occasion pour expliquer la stratégie mise en place par le groupe coopératif agroalimentaire : différents intervenants se sont donc relayés pour vanter les mérites de la culture du maïs ou encore railler les avantages du bio.
Car entre l’irrigation, le développement des surfaces de maïs et les poulets industriels, ou standards, Vivadour a le sentiment que l’incompréhension grandit entre elle et la société. Et, bien que Christophe Terrain ait directement pointé du doigt Philippe Martin, le président du Conseil général, comme l’un des responsables de ce malaise, le président de Vivadour a également insisté sur le fait que la coopérative était ouverte au dialogue, avec tous, pour expliquer et défendre ses thèses de développement économique.
Car, pour la coopérative agroalimentaire du Sud-Ouest, tout l’enjeu est là. C’est pourquoi Vivadour met en avant son projet de poulets standards comme un moyen de pérenniser les 300 emplois des abattoirs de Saramon et Condom. Car bien que jusqu’à présent les abattages concernaient 60% de poulets labels pour 40% de standards, le contexte économique actuel a poussé les consommateurs à se détourner des poulets labels, plus chers.
Et Vivadour doit donc faire venir des poulets standards de l’Aude pour répondre à ce changement de consommation. Ce qui est aberrant du point de vue environnemental aujourd’hui, et économique demain. Christophe Terrain rappelait également que, pour subvenir aux demandes des Toulousains, de la volaille était importée d’Allemagne.
Vers un apaisement des tensions autour de Vivadour dans le Gers ?