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Volaille : 300 000 signatures contre des poulets américains transformés en Chine

Du poulet américain, envoyé en Chine pour être transformé, avant d’être réexpédié aux Etats-Unis pour la consommation. Cette idée qui, au premier abord, peut sembler surprenante, vient d’être autorisée par le Congrès américain. Mais elle est loin de rencontrer le soutient espéré par le ministère de l’Agriculture américain. Une pétition a déjà recueilli plus de 300 000 signatures contre cette mesure, rapporte Food Safety News.
 
C’est la sécurité sanitaire qui inquiète les Américains en premier lieu, la Chine n’ayant pas la meilleure des réputations en la matière. D’autant que les inspecteurs du ministère de l’Agriculture ne pourront pas contrôler la fabrication dans les usines chinoises. De plus, les consommateurs américains ne seront au final pas informés du fait que la volaille de leur soupe ou de leur nuggets provient de Chine, car il n’est pas obligatoire de le mentionner sur l’étiquette.
 

Poulets transformés en Chine : « illogique économiquement parlant »

Il semble également étonnant pour beaucoup de consommateurs qu’une telle manœuvre soit rentable économiquement parlant, d’autant plus que le porte-parole du National Chicken Council, Tom Super, affirmait récemment que cela n’avait « aucun sens d’un point de vue économique. Si on y réfléchit : une entreprise chinoise devrait acheter des volailles surgelées aux États-Unis, payer le transport de 7 000 miles [plus de 11 000 km], les décharger, les transporter dans l’usine de transformation, les déballer, les couper, les transformer, les congeler, les reconditionner, les reconduire au port et les réexpédier à 7 000 miles. Je ne vois pas comment quiconque pourrait en tirer profit. »
 

Poissons pêchés aux Etats-Unis, transformés en Chine et commercialisés…aux Etats-Unis

Et pourtant, c’est déjà le cas pour les produits de la mer. Selon le Seattle Time, des saumons et des tourteaux, pêchés aux États-Unis, sont actuellement transformés en Chine avant d’être réimportés aux États-Unis, pour des questions d’économies. La transformation y est là-bas faite à la main et coûte donc beaucoup moins cher en main-d’œuvre.
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