Client numéro un de Doux, le saoudien Almunajem, vient d’entrer au capital du volailler français dont il détiendra désormais 25% du capital. L’annonce est tombée en début de semaine et cette acquisition de parts s’inscrit « dans le cadre des accords passés avec D&P, principal actionnaire (ici il s’agit de Doux, ndlr), et en application des dispositions prévues ».
C’est donc chose faite ! Le volailler Doux a cédé 25% de ses parts à son client historique (depuis 40 ans, ndlr) : le saoudien Almunajem. Le capital du volailler est également détenu à 75 % par D&P.
Doux dans la tourmente depuis 2012
Après deux années noires, cette entrée au capital de Doux peut aider le volailler à souffler. En effet, la société spécialisée dans la préparation de poulet avait été placée en redressement judiciaire en juin 2012, en raison d’une accumulation de dettes importantes.
Près d’un millier d’emplois avaient alors été sacrifiés sur l’autel d’un « plan de continuation », validé à la fin de novembre 2013 par le tribunal de commerce de Quimper. C’est là que la société D&P Participations, filiale de la holding de Didier Calmels, entre en jeu. Mais seule, elle ne pouvait assurer le sauvetage de Doux. Almunajem peut désormais y contribuer pleinement.
Qui est Almunajem ?
Almunajem est un groupe saoudien spécialisé dans le secteur de l’agroalimentaire. Il est le principal importateur-grossiste de denrées surgelées à Riyad. Professionnel du halal, il est partenaire de Doux depuis plus de 40 ans, dont il est l’importateur distributeur exclusif en Arabie Saoudite, de poulet halal.
La pérennité de la relation Doux/Almunajem et la fidélité de ce dernier malgré les difficultés de Doux depuis 2012, peut laisser espérer un sauvetage définitif… voire désintéressé ?