Influenza aviaire, hausse du prix des matières premières, croissance des importations étrangères, inflation énergétique… À l’heure où le monde avicole doit faire face à des enjeux inédits, le 1er Groupe volailler du Sud-Ouest et 3ème de France, fait le choix d’investir dans la filière et de structurer une nouvelle feuille de route. Le Groupe coopératif vise 20% de progression de son chiffre d’affaires d’ici 2026.
Du soja cultivé en local et dédié à la nutrition animale, jusqu’à la commercialisation en passant par l’accouvage et l’élevage, la coopérative s’implique dans toutes les étapes de la chaîne de valeur. “Cette maîtrise complète de la filière est un atout stratégique pour nous”, explique Michel Prugue, Président du Groupe Coopératif. “ Elle nous permet de mutualiser nos outils de production sur nos trois bassins d’implantation (Landes,Périgord et Gers), d’harmoniser les procédures et de pallier certaines insuffisances conjoncturelles, notamment en période d’influenza aviaire” explique le dirigeant. Engagée pour fournir aux consommateurs des volailles de qualité, élevées majoritairement selon l’exigence Label Rouge et le modèle “totale liberté”, la coopérative investit à chaque étape. L’année dernière, aux côtés de la coopérative Vivadour, Maïsadour a créé la société Graines d’Alliance, destinée à porter une nouvelle filière soja 100 % Sud-Ouest et à approvisionner le marché de la nutrition animale de la filière volaille. La nouvelle usine de traitement de soja, en fonctionnement à Saint-Sever (Landes) depuis cet été, doit transformer 30 000 tonnes de graines de soja par an et ainsi couvrir 100% du besoin, notamment des éleveurs de Fermiers du Sud-Ouest, en tourteau de soja non OGM local et durable.
Modernisation de l’usine de Condom
Le Groupe coopératif Maïsadour vient d’inaugurer la modernisation de son usine à Condom (Gers), site dédié à la production de poulet jaune, vendus notamment sous la marque « Poulet d’ici ». Au total, ce sont 15 millions d’euros qui ont été investis dans cette transformation et plus précisément dans la modernisation de la chaîne de production et dans l’agrandissement du bâtiment. «Cet investissement est une réponse à une demande du marché », explique Paul Le Bars, Directeur du pôle volailles du Groupe. «Alors que l’OCDE prévoit une croissance de la consommation mondiale de volailles de 1,5 % par an jusqu’en 2027, cet investissement va nous permettre d’augmenter notre capacité de production et de proposer à nos consommateurs une volaille 100 % Sud-Ouest», explique-t-il.
Pour le Groupe, ce projet doit aussi, et surtout, favoriser la relocalisation des filières, permettre de réinvestir dans l’industrie française et de créer des bassins d’emplois sur ses territoires. Les travaux, débutés en 2020, se sont déroulés en deux phases : le traitement des extérieurs puis l’agrandissement du site principal avec l’amélioration du confort et de la sécurité des postes de travail des 165 salariés sur place. «Concrètement, notre objectif est de réduire de 75% la consommation de gaz sur le site d’ici 1 an, de réduire de moitié la pollution des eaux du site et d’installer des panneaux photovoltaïques sur le parking», souligne Michaël Dolet-Fayet, Vice-président en charge du Pôle Volailles.
Guidé par la volonté de transformer en profondeur et de manière durable ses activités volaille, Maïsadour a structuré une feuille de route stratégique dédiée à la volaille à horizon 2026. Structurée autour de 14 projets concrets, cette carte de transformation doit permettre au Groupe de conforter sa position sur ses marchés leaders (Bouchers charcutiers traiteurs, GMS Régionale, l’Export) et retrouver une rentabilité pérenne d’ici 5 ans.