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Xavier Beulin déplore « l’excès de zèle environnemental » et soutient la TVA sociale.

En vue des présidentielles qui approchent, le président de la FNSEA, Xavier Beulin, en a profité pour interpeler le gouvernement en place comme celui à venir au sujet de l’agriculture. Il a ainsi fustigé « l’excès de zèle environnemental » auquel les producteurs doivent s’accommoder et a prêché en faveur de la mise en place de la TVA sociale pour reconquérir des parts de marché.

 

En ce qui concerne l’environnement, Le Télégramme révèle que le président de la FNSEA aurait déclaré que les pratiques environnementales sont « incompatibles avec l’activité agricole ». Il a déclaré dans ses vœux pour la nouvelle année : « nous avons aujourd’hui […] un certain nombre de pratiques environnementales […] qui deviennent insupportables et incompatibles avec l’activité agricole ».

Il a ainsi pointé du doigt les installations classées dont les normes françaises sont plus lourdes que les normes européennes, notamment en ce qui concerne le « plafonnement du nombre d’animaux par élevage ».

Il a aussi évoqué les bassins d’alimentation de captage mis en place lors du Grenelle de l’environnement et visant à protéger la qualité de l’eau. Selon lui, il en existe actuellement 500 mais 1 200 sont prévus. Or, « sur chacun de ces bassins d’alimentation de captage, on met sous cloche en quelque sorte près de 3 000 hectares. Cela veut dire que potentiellement on a 3 millions d’hectares demain sur lesquels les contraintes imposées aux agriculteurs […] pourraient remettre en cause leur potentiel de production ».

 

En ce qui concerne la TVA sociale, Les Echos révèlent que pour Xavier Beulin il n’y a pas d’autre moyen pour relancer l’agriculture française et faire face à la concurrence de l’Allemagne. Il a ainsi déploré : « tous les progrès enregistrés par les exportations agricoles allemandes depuis dix ans se sont faits en Europe et beaucoup au détriment de la France ». La TVA sociale, qu’il préfère baptiser « TVA emploi », permettrait de réduire le coût de production des exploitations françaises en diminuant les charges sociales sur l’emploi. Il pense qu’elle devrait être accompagnée de compensations, notamment pour les bas salaires.

En attendant, il a estimé que « la TVA est sans doute le seul moyen de gagner en compétitivité et de faire reposer sur les produits d’importation une contribution à notre système social ». Les filières qui en seraient les plus grands bénéficiaires sont la viande et les fruits et légumes, où le salaire peut peser plus de 60% du coût de production. Xavier Beulin ne s’inquiète pas de l’impact sur la consommation qu’elle telle TVA pourrait avoir, considérant qu’il y aura « de toute façon un coup de frein ».

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