A quoi ressemblera l’industrie agroalimentaire française à l’horizon 2040 ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). Ainsi, dans la seconde partie de son rapport « Prospective pour l’industrie agroalimentaire française à l’horizon 2040 », face à une balance commerciale en déclin depuis une décennie et à des enjeux majeurs tels que la sécurisation des approvisionnements, la concurrence internationale ou encore la transition écologique, les auteurs ont élaboré quatre scénarios d’évolution du secteur. Des visions contrastées qui mettent en lumière les défis et les opportunités à venir pour les entreprises agroalimentaires françaises.
L’objectif était d’identifier les constats et enjeux partagés, afin de construire une vision stratégique pour 2040 à partir de scenarii prospectifs. Les quatre scenarii proposés reposent sur 35 variables associées aux trois composantes clés suivantes : L’évolution possible de la consommation alimentaire ; La compétitivité des entreprises et la sa sécurisation des approvisionnements.
Quatre trajectoires contrastées pour l’avenir de l’industrie agroalimentaire française
Le rapport propose ainsi quatre trajectoires contrastées pour l’avenir de l’industrie agroalimentaire française. Ces scenarii – du scénario tendanciel « Tintin » au scénario disruptif « Marsupilami », en passant par le scénario défensif « Astérix » et le scénario de redressement « Popeye » – ont été élaborés à partir d’échanges menés au sein d’un groupe de travail dédié et d’entretiens bilatéraux avec des représentants des industries agroalimentaires, de la distribution, des associations de consommateurs, etc. Ils intègrent également une analyse comparative internationale des trajectoires des IAA dans différents pays, en tenant compte de facteurs déterminants tels que l’évolution de la consommation, la compétitivité du secteur et la sécurisation des approvisionnements.
En plus de ce travail d’analyse fondé sur une méthode de prospective, les missionnés ont eu la curiosité de demander à l’intelligence artificielle de générer un scenario, qui a été dénommé « Martine au pays des IAA ».
Le scénario « Tintin » : Une industrie agroalimentaire sous contrainte
Dans un contexte économique morose, le scénario dit « Tintin » esquisse une évolution tendancielle de l’industrie agroalimentaire française (IAA) sans rupture majeure. Caractérisé par une croissance molle et des tensions accrues sur le pouvoir d’achat, ce scénario met en lumière des défis structurels qui freinent la compétitivité et l’innovation dans le secteur.
Une consommation guidée par la contrainte budgétaire
Les consommateurs continuent d’afficher un décalage entre leurs aspirations et leurs achats réels. Si les attentes en matière de qualité et de durabilité alimentaire restent fortes, les réalités économiques prennent le pas, et le critère prix demeure déterminant. Ainsi, les marques de distributeurs (MDD) poursuivent leur ascension, tandis que les produits sous signe de qualité et d’origine (SIQO), y compris les aliments biologiques, stagnent à leur niveau de 2023.
Le marché de la restauration collective publique, soumis à d’importantes contraintes budgétaires, évolue peu, limitant les opportunités pour les acteurs du secteur. En parallèle, la restauration hors foyer continue de croître, traduisant des changements progressifs dans les habitudes alimentaires. Par ailleurs, la consommation de produits de la mer se maintient, mais sans progression significative.
L’innovation alimentaire, quant à elle, se concentre principalement sur l’ultra-praticité, répondant ainsi à une demande accrue pour des solutions rapides et faciles à consommer.
Un secteur en perte de compétitivité
Les IAA françaises peinent à recruter et à retenir une main-d’œuvre qualifiée. La faible attractivité des salaires, la saisonnalité marquée des emplois et l’implantation souvent périphérique des entreprises nuisent à leur attractivité.
De plus, la capacité d’investissement des entreprises demeure inférieure à la moyenne européenne, ce qui limite les initiatives en matière de transition écologique, d’innovation et de digitalisation. L’absence d’investissements dans l’automatisation et la robotisation maintient le secteur dans une dynamique de dépendance à la main-d’œuvre, rendant encore plus pressante la problématique du recrutement.
Face à un coût de l’énergie toujours élevé, à l’augmentation des prix des matières premières agricoles françaises et à des contraintes logistiques persistantes, les entreprises doivent simultanément s’adapter à des normes de plus en plus exigeantes, notamment en matière d’emballage. Ces obstacles limitent l’émergence de nouveaux leaders industriels et dégradent la balance commerciale du secteur, en particulier pour les productions essentielles à la souveraineté alimentaire.
L’accès aux financements extérieurs se réduit, les montages juridiques et financiers innovants étant rares. Les dispositifs d’aides nationales et régionales, souvent complexes et inaccessibles pour les PME et ETI, accentuent ces difficultés.
Une sécurisation des approvisionnements en tension
Les IAA françaises sont confrontées à une offre nationale et européenne insuffisante en matière de quantité et de qualité. L’adhésion progressive de l’Ukraine à l’Union européenne, bien qu’accompagnée d’accords spécifiques, ne permet pas d’augmenter significativement les importations en provenance de ce pays.
Le gaspillage alimentaire dans le cycle de production ne connaît pas d’évolution positive, tandis que le rejet sociétal et environnemental de la pisciculture freine le développement de cette filière en France. La croissance de la production des IAA passe ainsi par une augmentation des importations de matières premières issues de pays tiers.
La mise en œuvre du Green Deal européen et de la stratégie « Farm to Fork », en limitant la production agricole au sein de l’UE, renforce cette tendance. Par ailleurs, la faible compétitivité de l’agriculture française, où les coûts de production sont supérieurs à ceux de nombreux concurrents européens et internationaux, pénalise la balance commerciale. La France importe davantage et voit ses exportations alimentaires fragilisées.
Un futur sous tension
Le scénario « Tintin » dépeint un secteur agroalimentaire en manque de dynamisme, plombé par des contraintes budgétaires, un pouvoir d’achat sous pression et une compétitivité dégradée. Les difficultés d’approvisionnement et les défis environnementaux rendent le contexte encore plus incertain.
Si cette tendance persiste, l’industrie agroalimentaire française pourrait perdre en influence sur la scène internationale, avec une augmentation des dépendances aux importations et une baisse progressive des productions nationales. Un constat qui invite à une réflexion approfondie sur les stratégies à adopter pour redonner du souffle à ce secteur clé de l’économie française.
L’industrie agroalimentaire face au scénario “Astérix” : un défi de résilience et d’adaptation
Dans un contexte de décroissance modérée et d’impact climatique sous-estimé, le scénario “Astérix” dépeint une industrie agroalimentaire française (IAA) sous pression, tentant de résister aux mutations économiques et environnementales. Si les efforts de décarbonation et d’investissement dans la transition écologique ont été engagés, ils se révèlent insuffisants et limitent la compétitivité des entreprises du secteur, fragilisant ainsi de nombreuses PME.
Une consommation alimentaire bouleversée par la contrainte budgétaire
La pression sur le pouvoir d’achat des ménages continue de s’accentuer, transformant l’alimentation en une variable d’ajustement budgétaire. Face à cette réalité, les marques premiers prix et les marques de distributeur (MDD) s’imposent comme la norme, représentant jusqu’à 50 % de la consommation alimentaire. Ces produits s’appuient massivement sur des matières premières importées à bas coût, reléguant les produits sous signes officiels de qualité et d’origine (SIQO) à des circuits parallèles, notamment via des plateformes e-commerce spécialisées.
Dans le même temps, la consommation de protéines alternatives, notamment végétales, connaît une ascension fulgurante. Jadis marginales, elles s’imposent aujourd’hui comme une solution à la fois économique et environnementale, portées par les habitudes de consommation des jeunes générations et des 25-45 ans. Parallèlement, les produits ultra-transformés et les aliments prêts à consommer poursuivent leur expansion, répondant à la recherche de praticité et de coûts réduits.
Des entreprises sous tension : entre restructuration et difficultés d’investissement
Les efforts de décarbonation et les nouvelles contraintes environnementales ont accaparé une grande partie des capacités d’investissement des IAA françaises, au détriment de la compétitivité et de l’innovation. La faiblesse de l’autofinancement empêche les entreprises d’investir dans l’automatisation et la robotisation, pourtant essentielles pour pallier la pénurie de main-d’œuvre.
Face à cette réalité, de nombreuses PME disparaissent ou sont contraintes au regroupement, conduisant à l’émergence de nouveaux leaders plus solides financièrement. Ces acteurs consolidés bénéficient d’un meilleur accès aux financements privés et publics, leur permettant d’investir dans des filières émergentes et de s’adapter à de nouvelles productions agricoles résultant du changement climatique.
Cependant, la dépendance aux intrants importés, notamment en provenance d’Asie (enzymes, vitamines, additifs), limite la capacité des IAA à réagir aux fluctuations du marché. Certains sites de production se retrouvent ainsi fragilisés par des ruptures d’approvisionnement.
Une production agricole en mutation et un approvisionnement fragilisé
L’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et la mise en œuvre rapide du “Green Deal” ont radicalement redessiné la carte agricole européenne. La France, confrontée à une diminution de sa production agricole, doit faire face à une concurrence accrue de l’Europe centrale, qui capte une part grandissante des investissements et devient le nouveau pôle de production agroalimentaire.
De nombreuses exploitations agricoles françaises, en difficulté, se tournent vers la production d’énergies renouvelables au détriment de l’agriculture traditionnelle. Seules les grandes exploitations, notamment au nord de la Loire, parviennent à maintenir une production compétitive grâce aux économies d’échelle. Le très haut de gamme, lui, subsiste grâce à une production agricole de niche et trouve son salut dans l’exportation et les circuits courts.
Dans ce contexte, la filière pêche subit une pression sans précédent. La raréfaction des espèces et les restrictions environnementales entravent l’activité, poussant au développement massif de l’aquaculture, y compris dans certains territoires d’outre-mer comme la Guyane.
Quelles perspectives pour l’industrie agroalimentaire française ?
Le scénario “Astérix” met en lumière une industrie agroalimentaire en quête d’adaptation, cherchant à préserver ses positions face à des défis économiques et environnementaux majeurs. Si la réorganisation du secteur et la montée en puissance de nouveaux leaders permettent une relative stabilisation, la précarisation de nombreuses PME et la transformation radicale des habitudes de consommation laissent entrevoir une mutation profonde du modèle agroalimentaire français.
Dans un monde où la compétitivité se joue à l’échelle européenne et mondiale, l’avenir des IAA repose sur leur capacité à innover, à se restructurer et à anticiper les transformations économiques et climatiques. Plus que jamais, la question de la souveraineté alimentaire et du modèle agricole national se pose avec acuité, appelant à des stratégies adaptatives ambitieuses.
Scénario “Popeye” : Un redressement volontaire et une compétitivité retrouvée pour les IAA
Le scénario “Popeye” décrit une trajectoire volontariste de redressement du secteur agroalimentaire français et européen. Sans rupture majeure, il repose sur une amélioration progressive des tendances actuelles, soutenue par une croissance économique modérée et une hausse du pouvoir d’achat des ménages. Dans ce contexte, les industries agroalimentaires (IAA) ont réussi à investir massivement pour anticiper les effets du changement climatique et renforcer leur compétitivité face à une concurrence internationale accrue, notamment avec l’entrée programmée de l’Ukraine dans l’Union européenne.
Une consommation alimentaire évolutive
L’amélioration du pouvoir d’achat des ménages se traduit par un regain d’intérêt pour les produits de qualité, du moyen au haut de gamme, tout en maintenant une vigilance sur les prix. Les marques premium et les produits bio voient leurs parts de marché croître, tandis que les marques de distributeur (MDD) se stabilisent à leur niveau de 2023. Le développement de la vente en ligne se renforce, notamment pour les produits sous SIQO (Signes d’Identification de la Qualité et de l’Origine), qui restent toutefois bien présents en grande distribution.
Les circuits courts et la consommation locale poursuivent leur expansion, tandis que les points de vente physiques traditionnels résistent aux nouvelles tendances. La restauration collective publique dispose également de budgets accrus pour améliorer la qualité des repas servis, en intégrant davantage de Novel Food et de produits sous SIQO pour répondre aux besoins d’une population vieillissante.
Parallèlement, les alternatives aux protéines animales connaissent une forte progression, portées par une demande croissante pour le flexitarisme et la recherche de solutions protéiques moins coûteuses. Les produits ultra-transformés et ultra-pratiques maintiennent leur dynamique de croissance, de même que la consommation hors foyer. La consommation des produits de la mer affiche également une hausse significative.
Une compétitivité renforcée pour les IAA
Les industries agroalimentaires françaises sont confrontées à des difficultés structurelles persistantes, notamment en matière de recrutement et de compétences. Toutefois, les entreprises les plus solides ont su anticiper les transitions environnementales et investir dans la modernisation de leurs outils de production. La robotisation et la numérisation se généralisent chez les leaders du secteur, tandis que les plus petites IAA peinent à suivre le rythme faute de ressources suffisantes.
La simplification des normes et des procédures a permis de réduire certaines contraintes, mais le coût des transitions environnementales demeure une charge importante. Dans ce contexte, les grandes entreprises du secteur ont consolidé leur position par des regroupements stratégiques, conduisant à une concentration accrue autour de quelques leaders capables d’investir massivement.
La valorisation des co-produits et des sous-produits industriels est en plein essor, notamment pour répondre à la demande croissante en Novel Food. L’innovation dans les emballages progresse rapidement, et les restrictions d’accès à l’eau sont en partie compensées par l’utilisation accrue des eaux usées traitées.
En matière de logistique, le développement du fret ferroviaire et fluvial participe à une décarbonation massive du transport des marchandises. L’apparition de nouveaux leaders industriels régionaux s’accompagne d’une augmentation de la taille moyenne des entreprises, avec de nombreuses PME accédant au statut d’ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire). Cela favorise leur compétitivité et leur capacité à exporter.
Une meilleure sécurisation des approvisionnements
L’approvisionnement des IAA françaises repose sur une production européenne renforcée, bien que les importations de pays tiers restent nécessaires. L’adhésion prévue de l’Ukraine à l’UE (après 2040) est déjà prise en compte dans les stratégies des entreprises. En France, la production alimentaire haut de gamme se maintient, tandis que l’offre nationale s’élargit progressivement.
La balance commerciale alimentaire française se redresse grâce à une hausse des exportations de produits agricoles transformés. Cette dynamique d’exportation permet aux ETI de mieux rentabiliser leurs investissements et d’améliorer leur compétitivité, contribuant ainsi à une alimentation plus accessible. Le gaspillage alimentaire est en nette diminution grâce à l’optimisation des chaînes de production.
En parallèle, la production piscicole en France connaît une croissance soutenue, offrant une alternative intéressante aux produits de la mer importés. Le développement des filiales agroalimentaires est facilité par de nouveaux dispositifs de financement nationaux et régionaux, ainsi que par des montages juridiques et financiers innovants favorisant la structuration de nouvelles filières.
Le scénario “Popeye” illustre une transformation progressive et volontariste du secteur agroalimentaire français et européen. Grâce à une amélioration du pouvoir d’achat et à des investissements stratégiques, les IAA retrouvent une compétitivité leur permettant de rivaliser avec leurs homologues européens et internationaux. Toutefois, des défis subsistent, notamment en matière d’emploi, de transition écologique et de compétitivité des petites entreprises. Ce scénario laisse entrevoir un avenir encourageant pour l’industrie agroalimentaire, à condition que les efforts d’investissement et d’innovation se poursuivent.
Scénario “Marsupilami” : Une rupture dans l’industrie agroalimentaire
Le paysage agroalimentaire est en pleine mutation. Le scénario “Marsupilami” se distingue comme une rupture majeure, marquant une transformation économique et industrielle profonde, où la consommation, la production et les chaînes d’approvisionnement se redéfinissent face à de nouvelles exigences sociétales et environnementales.
Un contexte socio-économique en mutation
La croissance économique, bien que modérée, reste soutenue, permettant une augmentation du pouvoir d’achat de certaines catégories de ménages. Toutefois, les inégalités sociales s’accentuent, renforçant le besoin d’une aide publique alimentaire accrue. Cette situation impacte directement la restauration collective publique, notamment dans les EHPAD, hôpitaux, CROUS et cantines scolaires des collectivités défavorisées, contraints par des budgets restreints. Pour répondre à ces enjeux, la Novel Food (alimentation nouvelle) s’impose comme une solution nutritionnelle et économique incontournable.
Une consommation en pleine évolution
L’émergence d’une consommation alimentaire plus segmentée est l’un des bouleversements les plus marquants. Tandis que les ménages aisés se tournent vers des produits haut de gamme, locaux et écoresponsables, la popularité des aliments biotechnologiques et de synthèse ne cesse de croître. Ces alternatives abordables et nutritives trouvent leur place aussi bien dans la consommation à domicile que dans la restauration collective. Par ailleurs, l’aquaculture se développe fortement, répondant à la demande croissante de produits issus de la mer.
Les modèles traditionnels de distribution et de production sont remis en question. Si les industriels historiques s’adaptent aux nouvelles tendances, de nouveaux acteurs émergent et redéfinissent les frontières entre l’industrie agroalimentaire et d’autres secteurs, comme la chimie, la pharmacie et la cosmétique.
Une industrie agroalimentaire repensée
Face aux enjeux économiques et environnementaux, les industries agroalimentaires se restructurent, s’appuyant sur des financements accrus et des réglementations allégées favorisant l’innovation. L’utilisation de l’intelligence artificielle et l’optimisation des processus industriels et logistiques permettent d’améliorer la compétitivité des entreprises sur les marchés nationaux et internationaux.
L’essor des partenariats avec d’autres secteurs industriels encourage la valorisation des co-produits et sous-produits, offrant ainsi de nouvelles opportunités pour l’alimentation humaine et animale, mais aussi pour d’autres industries. De plus, les investissements dans les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique permettent aux entreprises de réduire leur empreinte carbone tout en anticipant les conséquences du changement climatique.
Une sécurisation des approvisionnements indispensable
Dans ce nouveau paradigme, la sécurisation des approvisionnements devient un enjeu central pour les industries agroalimentaires. Les exploitations agricoles de taille intermédiaire se tournent vers le haut de gamme, tandis que les grandes exploitations s’intègrent de plus en plus aux chaînes industrielles, facilitant le développement des marques de distributeur et optimisant les coûts de production.
L’Europe élargie joue un rôle clé dans cet écosystème, notamment avec l’intégration de l’Ukraine et la mise en place de règles sanitaires harmonisées. L’anticipation des effets du changement climatique favorise l’apparition de nouvelles cultures agricoles, alignées sur les attentes du marché.
Vers une industrie agroalimentaire résiliente et innovante
Le scénario “Marsupilami” dessine un avenir où l’industrie agroalimentaire, bien que bouleversée, parvient à s’adapter et à prospérer. Entre restructuration industrielle, nouvelles tendances de consommation et recherche de compétitivité, ce paysage disruptif ouvre la voie à des opportunités inédites. La Novel Food, la valorisation des co-produits, l’optimisation énergétique et l’innovation technologique deviennent les piliers d’une industrie agroalimentaire résiliente, capable de répondre aux défis économiques, sociaux et environnementaux de demain.
Le scenario généré par l’intelligence artificielle ou «Martine au pays des IAA»
Interrogé sur la question de l’avenir des industries agro-alimentaires françaises à l’horizon 2040, ChatGPT a proposé ce scénario qui « ne correspond à aucun des scenarii issus du travail de prospective qui a été conduit par la mission. Ce scenario, qui cumule les considérations « politiquement correctes » du moment, ne prend pas en compte les contraintes et enjeux économiques des IAA françaises (approvisionnement, faibles capacités d’investissement liées à des marges réduites, décalages entre le déclaratif des consommateurs et la réalité des achats, etc.). Ceci explique que ce scenario ne figure pas parmi ceux retenus par la mission », explique le rapport.
Ainsi, selon ChatGPT, « en 2040, les industries agro-alimentaires françaises ont connu une transformation majeure pour s’adapter aux défis environnementaux et sociétaux. Suite à une prise de conscience généralisée sur l’urgence climatique, les entreprises ont massivement investi dans des pratiques agricoles durables et respectueuses de l’environnement.
Les exploitations agricoles ont largement adopté des méthodes de production biologiques, réduisant ainsi l’utilisation de pesticides et d’engrais chimiques. De plus, la technologie a joué un rôle crucial dans l’optimisation des rendements, permettant aux agriculteurs de produire davantage tout en préservant les ressources naturelles.
Sur le plan de la distribution, les circuits courts se sont développés de manière exponentielle, favorisant les échanges directs entre producteurs et consommateurs. Les consommateurs sont devenus de plus en plus soucieux de la provenance et de la qualité des produits qu’ils achètent, ce qui a encouragé les entreprises à privilégier la transparence et la traçabilité.
Par ailleurs, l’innovation a joué un rôle clé dans le développement de nouveaux produits alimentaires plus sains et respectueux de l’environnement. Les entreprises ont investi massivement dans la recherche et le développement de substituts végétaux à la viande, de produits issus de l’agriculture cellulaire, ou encore d’emballages biodégradables.
Enfin, la France est devenue un leader mondial en matière d’agro-alimentaire durable, exportant son savoir-faire et ses produits innovants à travers le monde. Les industries agro-alimentaires françaises ont su se réinventer pour répondre aux enjeux du XXIe siècle, alliant performance économique, respect de l’environnement et bien-être des consommateurs ».
(Source : Prospective pour l’industrie agro- alimentaire française à l’horizon 2040 2ème partie : Présentation des scenarii et des mesures correspondantes proposées)