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Lors du Salon International de l’Agriculture, Sojaxa a dévoilé les résultats de la 3e édition de son baromètre consacré à la consommation des produits au soja.
Créée en 1989, Sojaxa est une association pour la promotion des aliments au soja. Elle réunit les acteurs de la filière partageant les mêmes valeurs et désirant faire connaître au plus grand nombre les atouts nutritionnels et environnementaux des aliments au soja français.
Le principal enseignement de ces résultats fait apparaître un nombre de consommateurs de produits au soja qui progresse de 6 points par rapport à 2019. Par-delà l’attrait de plus en plus important pour les protéines végétales, la diversité des aliments au soja (steaks, galettes, boissons, desserts frais, aides culinaires…) séduit de plus en plus de Français : des Français en quête d’authenticité et d’un soja local produit en France.
7 Français sur 10 consomment des aliments au soja
Qu’il s’agisse de galettes de soja ou de poêlées au tofu, de boissons au soja, de desserts natures, aux fruits ou d’aides culinaires, les produits au soja séduisent de plus en plus de Français. «Avec 67% de consommateurs, c’est 6 points de plus qu’en 2017 (61%) et 26 points de plus qu’en 2014 (41%)» révèle Sojaxa. «Le développement de la consommation s’inscrit dans une logique où le consommateur a bien compris l’intérêt des protéines végétales et donc des produits au soja» explique Olivier Clanchin, président de Sojaxa.
Qui sont les consommateurs de produits au soja ? Selon l’étude menée, les consommateurs de produits au soja sont des femmes à 53%, versus 47% des non consommateurs, jeunes (39% des consommateurs ont moins de 40 ans), versus 30% des non consommateurs et habitent à 44% dans des villes de plus de 100 000 habitants, versus 32% des non consommateurs. De plus, ils sont 36% à indiquer que l’alimentation permet de préserver sa santé, alors que seuls 27% des non- consommateurs le pensent.
Des aliments au soja de plus en plus diversifiés
En moyenne, ce sont plus de 3 types de produits différents au soja qui ont été consommés au domicile en 2019. Cette diversification de la consommation d’aliments au soja a principalement bénéficié aux produits de type steaks, galettes et nuggets de soja, plébiscités par 82% des consommateurs, mais aussi aux desserts de type yaourt au soja aux fruits qui progressent de 4 points en 2 ans.
Les produits au soja, au cœur du flexitarisme
Pour 55% des Français, d’un point de vue nutritionnel, les aliments au soja sont complémentaires aux protéines animales (viandes, poissons) et, pour 58%, au lait et produits laitiers. D’ailleurs, les consommateurs de produits au soja sont séduits par leurs qualités nutritionnelles. Pour 53% d’entre eux, c’est la quantité élevée de protéines qui leur plaît. Et, pour 52%, la faible teneur en graisses saturées. Une tendance à l’équilibre nutritionnel et au rééquilibrage entre protéines animales et protéines végétales qui correspond aux préconisations du PNNS 4 (Programme National Nutrition Santé) et se confirme à travers la perception des Français de la place des aliments au soja dans l’équilibre alimentaire.
Cette répartition des apports protéiques se traduit également dans les rayons des magasins. Ainsi, plus de 6 consommateurs sur 10 indiquent qu’il n’y a pas de risque de confusion entre les boissons au soja et le lait. De plus, 87% des consommateurs de produits au soja consomment au moins un autre type de produits à base de végétaux (amande, avoine, pois chiche…) dans le cadre d’une diversification de leur alimentation. En tant que légumineuse, le soja est également mis en avant dans le PNNS 4. Un atout que Sojaxa entend mieux faire connaître puisque seuls 35% des Français savent que le soja est une légumineuse.
L’image environnementale des aliments au soja s’est fortement dégradée
En lien direct avec l’actualité de ces derniers mois, les images d’incendie et de déforestation en Amazonie, l’image environnementale des aliments au soja s’est fortement dégradée auprès des Français. En 2019, ils ne sont plus que 37% à penser que les produits au soja sont respectueux de l’environnement versus 50% en 2017.
De fait, en peu de temps, le soja est devenu le symbole de la déforestation, de la perte de biodiversité liée et de son impact sur le climat. Pourtant, lorsque l’on parle de soja et de déforestation, il s’agit d’abord et avant tout du soja destiné à l’alimentation du bétail et non de celui utilisé pour les produits d’alimentation humaine comme l’a montré le rapport de Greenpeace paru en juin 2019.
Face à cette confusion, 35% des Français pensent que le soja utilisé dans les produits au soja destinés à l’alimentation humaine vient d’Asie et 31% d’Amérique du Sud et ce, alors que depuis plus de 30 ans, les entreprises membres de Sojaxa développent une filière tracée pour garantir un soja sans OGM. Une priorité est donc pour Sojaxa de clarifier l’information et de valoriser la filière du soja français. Au final et bien que la culture OGM soit interdite en France comme partout en Europe, seuls 15% des Français savent que les produits au soja commercialisés en France sont sans OGM et 31% n’en ont aucune idée.
Pourtant, 100% des aliments au soja produits en France par les membres de Sojaxa sont issus de soja français et donc sans OGM. Il y a donc une attente forte d’information claire et lisible. A la question, Les aliments au soja sont-ils issus de culture OGM? 31% je ne sais pas, 7% oui, 15 % non, 47% on trouve les deux. Si, pour les membres de Sojaxa, la prise de conscience de l’impact de l’alimentation sur la planète est essentielle. Les dernières actualités montrent qu’aujourd’hui plus encore il est nécessaire de mieux informer les Français et les consommateurs sur la provenance et la qualité du soja. D’ailleurs, 65% des consommateurs d’aliments au soja expriment des besoins forts en termes d’information. Leurs principales préoccupations se tournent tout d’abord sur deux informations que la réglementation ne permet pas aujourd’hui d’apposer sur la face principale des emballages des produits au soja : l’absence d’OGM et le 100 % végétal.
Le soja français représente une réelle opportunité pour manger responsable. Non seulement, il est le gage d’une alimentation diversifiée et équilibrée en termes d’apports entre protéines animales et végétales, mais c’est aussi une plante qui, cultivée selon le modèle français promu par Sojaxa, préserve et enrichit les sols.
Le soja a la particularité d’être l’un des rares végétaux capables de capter naturellement l’azote de l’air pour assurer sa croissance mais également de le restituer dans la terre, limitant ainsi les apports d’engrais pour les cultures futures.
Qu’il s’agisse de leurs apports nutritionnels, de leur valeur environnementale mais aussi tout simplement de leur goût, les produits au soja français sont un modèle d’avenir comme le montrent les résultats de cette 3e édition du baromètre Sojaxa.
Planète soja, le livre qui fait mal
«Planète soja, une enquête mondiale sur les dangers de ce faux ami», de Julie Lotz, aux éditions du Rocher vient de sortir en mars 2020. Entre les révélations des Monsanto Papers, les témoignages accablants d’éleveurs, et les résultats des analyses qui montrent la présence de résidus de glyphosate dans tous les laits commercialisés en France testés, Planète soja met le doigt sur un problème sanitaire à l’échelle mondiale.
Son éditeur explique : «Le soja est-il bon pour notre santé ? Les produits à base de soja se multiplient. Alternative végétale prisée car riche en protéines, cette plante est même utilisée en substitut d’autres aliments, comme la viande. Ainsi, sans même que nous le sachions, nous mangeons du soja très régulièrement. C’est aussi majoritairement avec des protéines de soja que sont nourris les animaux, vaches comme porcs, dans l’Union Européenne.
Julie Lotz a réalisé des tests en laboratoire, épluché les rapports, les réglementations, interrogé des éleveurs, des producteurs, des médecins. Le soja contient des molécules appelées phytoestrogènes, qui peuvent avoir des conséquences pour la fertilité et favoriser l’apparition de cancers. En France mais aussi en Allemagne, au Canada ou aux États-Unis, les autorités sanitaires recommandent de limiter leur consommation.
L’auteure s’est rendue en Amérique du Sud, d’où le soja est majoritairement importé, pour alimenter nos animaux. Il s’agit de soja OGM, traité avec du glyphosate. Les conséquences sont multiples, tant pour les animaux que pour les hommes. Entre les révélations des Monsanto Papers, les témoignages accablants d’éleveurs, et les résultats des analyses qui montrent la présence de résidus de glyphosate dans tous les laits commercialisés en France testés, Planète soja met le doigt sur un problème sanitaire à l’échelle mondiale.
Julie Lotz est journaliste. Elle a réalisé plusieurs documentaires d’enquête sur l’alimentation et la santé pour France 5 dont Soja, la grande invasion, qui a reçu une palme d’argent au festival international Deauville Green Awards en juin 2018.
Les importations chinoises de soja bondissent
Selon Le Soleil, site d’information, les importations chinoises de soja ont bondi en novembre dernier après l’annonce d’un accord commercial intérimaire avec les États-Unis.
Les importations ont augmenté de 53,7% par rapport à la même période de l’année précédente pour atteindre 5,4 millions de tonnes, selon les données douanières. Les importations de soja américain ont plus que doublé par rapport au mois précédent pour atteindre 2,6 millions de tonnes, selon AWeb.com, un site web d’actualités au service de l’industrie agricole chinoise.
«La Chine avait cessé les achats de soja américain, la plus grande importation du pays en provenance des États-Unis, après que le président Donald Trump eut augmenté les droits d’importation sur les produits chinois dans un différend sur les ambitions technologiques de Pékin et l’excédent commercial» explique le site d’information. Les responsables américains avaient alors déclaré que dans le cadre de cet accord, Pékin aller augmenter ses importations de produits agricoles des États-Unis.
Les acheteurs chinois utilisent le soja comme aliment pour animaux et pour l’huile de cuisson. Pékin a acheté plus de soja brésilien, mais aucun autre fournisseur n’a pu remplacer tout à fait les approvisionnements en provenance des États-Unis. Le conflit a ajouté à la pression sur les éleveurs de porcs chinois qui sont aux prises avec une épidémie de peste porcine africaine qui a dévasté les troupeaux.
ADM accroît la production de concentré de protéines de soja non OGM
Afin de répondre à la forte demande croissante de protéines végétales de haute qualité sur le marché européen, ADM accroît la production de concentré de protéines de soja non OGM dans son usine à Europoort, Pays-Bas.
L’installation Europoort a récemment commencé à produire un concentré de protéines de soja sans OGM, qui est disponible sous forme de poudre et conviendra à tous les types d’applications alimentaires. Grâce à la gamme complète d’ingrédients d’ADM et à son expertise inégalée, ADM peut fournir aux clients non seulement des protéines de soja comme ingrédient autonome, mais peut également aider à les incorporer dans des solutions nutritionnelles sur mesure pour satisfaire les tendances croissantes du marché et des consommateurs.
Cette expansion de la production s’ajoute au vaste portefeuille d’ingrédients protéiques d’origine végétale d’ADM, qui, combiné à la vaste expertise d’ADM dans les systèmes, les saveurs et le développement d’applications, aide à donner aux clients un avantage dans la création des dernières innovations en matière de produits alimentaires et de boissons.
«Nous savons que la seule chose sur laquelle les consommateurs ne sont pas disposés à faire des compromis est le goût, et en tant que seule entreprise qui peut fournir à la fois des ingrédients protéiques à base de plantes et des systèmes et solutions aromatiques, ADM est une solution unique pour aider les clients à répondre aux la demande croissante sur ce marché », a déclaré Perujo.
«Avec davantage de consommateurs adoptant un régime flexitarien, le besoin de solutions à base de plantes continue de croître en Europe», explique George Perujo, Product Management EMEAI, ADM Human Nutrition. «Et en plus d’être conscients de l’approvisionnement, les Européens sont plus susceptibles de prêter attention au statut sans OGM de leurs ingrédients, donc l’origine et la production européennes ont été un facteur important lorsque nous avons envisagé des options pour cette expansion. L’usine Europoort possède des capacités technologiques de longue date ainsi qu’une expérience éprouvée dans la production de concentré de protéines de soja, c’était donc le choix idéal pour cette expansion».
* À propos du baromètre Sojaxa «Les Français et les aliments au soja», réalisé depuis 2014 par l’Institut QualiQuanti, la 3e édition du baromètre Sojaxa a été menée en décembre 2019 auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1 050 répondants et une vague de contrôle, en janvier 2020, auprès de 500 répondants. Les consommateurs de produits au soja sont les personnes ayant répondu avoir consommé au moins 1 produit au cours des 12 derniers mois parmi une liste de propositions (boisson au soja, steak ou galette de soja…).