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Que ce soit pour optimiser la production, assurer la sécurité alimentaire ou encore rester compétitifs, les fabricants de produits alimentaires et de boissons doivent maîtriser de nombreux facteurs pour relever les défis d’aujourd’hui et de demain.
Parce que la digitalisation redéfinit de plus en plus les contours du monde de l’industrie agroalimentaire, «les entreprises ont un réel besoin d’accompagnement pour répondre aux enjeux de l’industrie 4.0 et pour faire évoluer leur mode de production» estime Siemens Financial Services (SFS).
Le passage d’une industrie traditionnelle à une industrie 4.0 est devenue une problématique à laquelle une grande partie des entreprises sont confrontées. Elles doivent repenser leurs modes de production et introduire de nouvelles technologies afin d’entrer dans cette industrie intelligente dont plusieurs études ont mis en lumière les avantages de cette transformation numérique (sources SFS) : gain de productivité global dû à la réduction des coûts et à l’augmentation des recettes (6% du chiffre d’affaires) ; Maintenance prédictive (réduction de 12% des frais de maintenance ; Optimisation énergétique (économies de 25%); Optimisation des processus et de la productivité (réduction des coûts de 5%, 20 à 30% de gains de production en volume) etc. Le défi des investissements mondiaux pour la transformation des usines intelligentes serait ainsi estimé à un peu moins de 400 milliards de dollars au cours des cinq prochaines années. La transformation numérique dans le secteur agroalimentaire n’est ainsi plus une question de «faut-il investir?», mais mais plutôt «quand investir? ».
Cependant, si le débat actuel sur les technologies de l’Industrie 4.0 se concentre sur la vitesse à laquelle la transformation numérique peut s’opérer tout en restant financièrement viable, le défi à relever en termes d’investissements est considérable. «Si l’investissement nécessite un financement, peu d’entreprises souhaitent cependant utiliser leur propre capital» a ainsi constaté Siemens Financial Services lors d’une étude sur le sujet. «Or des solutions de financement intelligentes ont été conçues pour permettre la transformation numérique, offrant aux fabricants une voie financièrement viable pour assurer la continuité des activités dans l’environnement difficile actuel» explique SFS.
Une fenêtre d’action de 5 à 7 ans selon SFS
Selon Siemens Financial Services, la fenêtre d’action permettant de prendre de l’avance sur la concurrence devrait connaître un « point de basculement » d’ici cinq à sept ans. «La moitié des fabricants devraient alors avoir réalisé des investissements conséquents dans l’Industrie 4.0, de sorte que ceux qui n’auront pas encore lancé leur transition numérique auront un retard à rattraper», affirme l’expert.
Alors, comment entrer dans l’ère de l’Industrie 4.0 et profiter le plus tôt possible de l’avantage concurrentiel sans risquer un endettement excessif ou peser sur les liquidités ? Que peut coûter l’absence d’investissement aux industriels ? Quels sont les gains financiers potentiels de l’Industrie 4.0 dont les sociétés qui n’investissent pas, ou peu, ne profiteront pas, et auxquels un financement intelligent permet d’accéder?
Selon une étude menée par McKinsey, les entreprises prévoient de remplacer 50% environ de leurs équipements de production installés pendant le passage à l’Industrie 4.0. À ces investissements, devraient s’ajouter la modernisation et la mise à niveau des machines et technologies existantes. «La fenêtre d’action pour investir et en tirer un avantage concurrentiel étant limitée, c’est là une problématique urgente» affirme SFS.
Vers un financement intelligent
Dans son dernier livre blanc, intitulé «Industry 4.0: Rising to the Challenge» (Industrie 4.0 : être à la hauteur des enjeux), Siemens Financial Services analyse ainsi le «défi de l’investissement» que les industriels auront à relever dans leur transition vers les technologies d’usine intelligente. L’histoire a montré que ceux qui investissent (même dans les périodes de récession) en retirent souvent un avantage concurrentiel à long terme que leurs compétiteurs peinent à rattraper, c’est en tout cas l’avis de SFS qui s’appuie sur une analyse récente de la HRB expliquant que «Les technologies numériques peuvent participer à réduire les coûts… [et] rendre les entreprises plus agiles, donc mieux à même de faire face […] aux incertitudes et aux évolutions rapides». Elle établit également que les sociétés qui n’investissent pas dans la transformation numérique risquent fortement de se laisser distancer.
Selon SFS, il est ainsi possible de rationaliser les frais opérationnels tout en poursuivant les investissements, à condition de déployer des techniques financières intelligentes. «Un nombre croissant de fournisseurs de solutions pour l’Industrie 4.0 incluent le financement intelligent dans leur proposition de valeur globale», explique Siemens Financial Services.
«Une étude de McKinsey a identifié plusieurs principes de gestion susceptibles d’aider les entreprises à survivre sur des marchés difficiles, et à prospérer ensuite. Elle observe que celles « qui se placent dans le premier quartile réalisent 15% de dépenses d’investissement en plus». Or, ces mêmes sociétés «limitent leur endettement» et maintiennent «un solde disponible plus élevé». Le financement intelligent participe à ces deux objectifs : il utilise le capital de tiers fiables afin de limiter la pression sur les lignes de crédit de l’entreprise, tout en s’appuyant sur des techniques de gestion de trésorerie qui optimisent le fonds de roulement» relaye SFS. Les solutions de financement intelligentes déploient un éventail de nouveaux modèles commerciaux et de techniques financières nouvelles, spécialement conçus pour atteindre les chiffres attendus.
«Aujourd’hui, un nombre croissant de fournisseurs de solutions pour l’Industrie 4.0 incluent ainsi le financement intelligent dans la proposition de valeur globale qu’ils adressent aux industriels. Ils la rendent ainsi plus attractive : en plus de fournir des solutions techniques haut de gamme, ils les rendent accessibles de manière financièrement viable, cohérente par rapport aux avantages commerciaux qu’elles offrent. Les responsables de gestion de la production sont mieux armés pour réaliser les résultats souhaités s’ils utilisent la meilleure combinaison possible de technologies et de logiciels industriels, de conseils, de services et de financement» affirme SFS.
De nouveaux modèles de financement émergent
«Le financement intelligent, intégré à une proposition de valeur globale, constitue un avantage clé qui permettra de renforcer la présence sur le marché, sur l’ensemble de la chaîne logistique des technologies de l’Industrie 4.0 » analyse ainsi SFS, «orienté sur les ventes, il rend la transformation numérique encore plus intéressante pour les industriels – éliminant ainsi les obstacles à l’investissement. De plus, refinancer les outils des fournisseurs de solution permettra de renouveler le flux de trésorerie et rendra l’accélération des ventes tout aussi pérenne pour les fournisseurs».
C’est ainsi que de nouveaux modèles de financement émergent, principalement de la part de financiers spécialisés dans la fabrication, pour fournir des moyens commercialement durables de payer la transformation numérique, maintenant et jusqu’à la reprise et la croissance futures. «Ceux-ci sont souvent alignés sur les résultats commerciaux, afin d’intégrer étroitement le financement au taux de retour sur investissement attendu grâce aux avantages des technologies numérisées» constate SFS.
Une entité IIoT pour accompagner les entreprises dans leur transformation digitale
Afin d’aider les industriels à mener à bien leurs projets vers la transformation digitale, SFS a donc créé une entité spécifique, entièrement dédiée à l’IIoT (Internet Industriel des Objets).
Pour les entreprises, ces changements doivent impliquer de nombreux avantages : amélioration de la performance, de la compétitivité mais aussi de l’agilité ou encore de la cyber sécurité. Si les grandes entreprises ont bien intégré ces nouveaux besoins et les bénéfices qu’elles peuvent en retirer, les PME et ETI rencontrent plus de difficultés à se mettre au diapason a constaté SFS. Ainsi, «seules 14% des entreprises interrogées ont partiellement déployé une solution digitale «Industrie du Futur» et 2% l’ont totalement déployée», indique l’étude réalisée en 2019, « La nouvelle industrie française : les leviers pour intégrer l’Industrie du Futur d’ici à 2025 ».
Afin de lever les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises à se digitaliser et à choisir les solutions les plus pertinentes selon leurs besoins, Siemens a, par exemple, mis en place une entité IIoT capable de les accompagner de l’établissement du cahier des charges jusqu’à la mise en service sur site.
Exploiter les données pour améliorer la performance
«Dans la majorité des entreprises, de nombreuses données existent mais ne sont pas centralisées et sont impossibles à exploiter de manière globale», indique Alice Connan, responsable Digital Business Center & IIoT chez Siemens. Or, automatiser la remontée des informations provenant de la chaîne de production et permettre une transmission en temps réel offre des avantages certains. Il est ainsi possible d’anticiper l’usure et le remplacement du matériel, d’être prévenu immédiatement d’une rupture de charge ou d’un dysfonctionnement, de prévoir et de gérer les accélérations de production. C’est sur ce travail de remontée et d’exploitation des données de production que Siemens souhaite apporter son expertise aux entreprises et cela afin de répondre à cinq besoins fondamentaux : Augmentation de la disponibilité machine, optimisation de la performance production, réduction de la consommation d’énergie, maitrise de la maintenance et amélioration qualité produit.
Pâte fraîche : Saint Jean entre dans l’ère digitale
Le pied dans l’industrie 4.0, Saint Jean l’a mis en souhaitant devenir l’ambassadeur de la pâte fraîche à la française auprès de ses clients GMS, RHD et industriels. Afin de booster sa performance commerciale, la PME drômoise a fait le choix de la solution Moovapps Aquarelle de Visiativ pour digitaliser sa force de vente nomade. Au menu : référentiel unique, gain de temps dans les relevés de linéaires, les prises de commandes et pilotage en temps réel de l’efficacité commerciale.
Forte d’une longue tradition pastière sur deux spécialités régionales – les ravioles et les quenelles, l’entreprise Saint Jean, fondée en 1935, s’est fixé comme objectif de devenir l’ambassadeur de la pâte fraiche à la française, sur l’ensemble de ses canaux de distribution, dans l’Hexagone et à l’Export. PME en pleine croissance, elle représente un chiffre d’affaires de 74 millions d’euros, 400 collaborateurs et 5 sites de production. Elle fabrique et distribue ses produits frais, surgelés conventionnels et bio à des dizaines de milliers de professionnels.
Afin d’intensifier sa prospection « omnicanal » tout en personnalisant l’expérience client BtoB, Saint Jean a équipé sa force de vente, qui a doublé en 5 ans, de l’application CRM Moovapps Aquarelle de Visiativ. «Face à la multiplication des canaux de vente et des points de contact pour répondre à nos ambitions de développement, nous devions digitaliser notre force de vente afin de gagner en performance commerciale et démultiplier les opportunités business. Nous avons identifié trois besoins clés pour notre CRM : centraliser toutes les informations nécessaires à la vente via un référentiel unique, améliorer le quotidien et la qualité des RDV des chefs de secteur et piloter en temps réel l’efficacité des commerciaux nomades par canal, marché ou secteur géographique»,explique Carole Dejean Lemaitre, Drectrice Nationale des Ventes GMS de Saint Jean.
Accélérer la transformation digitale
«Les premiers bénéfices qualitatifs – Le référentiel unique, la gestion intelligente des données et l’automatisation des tâches portés par la plate-forme Moovapps Aquarelle libèrent du temps, délivrent de la rigueur et décuplent l’efficacité commerciale de la force de vente de Saint Jean. L’Administration des Ventes, quant à elle, bénéfice d’une vue à 360° et en temps réel des prises de commandes et des opérations promotionnelles prédéfinies afin de piloter de manière réactive l’activité commerciale pour gagner des parts de marchés sur ses concurrents. En 2030, Saint Jean vise ainsi 150 millions d’euros de chiffre d’affaires. «Aujourd’hui, nous souhaitons accélérer notre transformation digitale selon nos problématiques « terrain ». Outre d’optimiser la fluidité des prises de commandes spécifiques et l’analyse ADN, nous envisageons de maximiser nos linéaires et nos ventes dans nos différents points de vente, selon les exigences et les attentes de nos consommateurs». (Sources : SFS “Industry 4.0 : Rising to the Challenge / Pâte Saint Jean)