Au cours des chocs pétroliers des années 70, on nous exhortait à acheter français pour soutenir l’économie du pays. Avec la mondialisation et l’ouverture des frontières, il n’est plus « politiquement correct » pour un gouvernement d’en appeler au patriotisme sous peine de se faire taxer de protectionniste. C’est donc les industriels et surtout leurs services de communication qui ont repris le flambeau.
Le « Made in France » à la côte
Selon une enquête du Credoc, 51% des Français privilégiaient les produits industriels d’origine française lors de leurs achats contre 43 % en 2005 et 64 % des sondés étaient prêts à payer plus cher pour des produits made in France contre 44 % en 2005. Si cette montée du locavorisme a d’abord été motivée par des questions de développement durable (préservation de la planète, réduction du coût carbone, …), l’aspect social a très vite pris le dessus et les communicants se sont empressés de surfer sur la corde sensible.
Pour exemple cette publicité pour les produits bretons très explicite qui allie les aspects sociaux et environnementaux.
Ou encore cette affiche de Findus qui met en scène une salariée de l’usine pour rappeler aux consommateurs que derrière le produit consommé, il y a des hommes et des femmes.
Sur les écrans c’est Danone, qui met en scène les éleveurs partenaires, là encore pour remettre l’humain au cœur du produit et gommer l’image industrielle des produits.
Sur les packaging c’est St Michel qui indique que sa gamme « Cocottes » est élaborée avec des ingrédients français, ou encore Marie qui indique « cuisiner » dans l’hexagone.
Hors du food, l’exemple le plus marquant, reste la dernière pub des opticiens Atol (qui se définissent désormais en créateur citoyen), dans laquelle Adriana Karembeu met en avant la qualité et le savoir-faire Français et remercie les clients d’acheter les produits et de sauvegarder ainsi les emplois locaux.
Qualité, savoir-Faire, enjeux sociétaux, autant de nouveaux leviers pour les marques pour tenter de tirer leur épingle du jeu en attendant la fin de la crise.