Tout au long de l’année 2016, les ventes Bio ont augmenté dans tous les circuits de distribution et devraient atteindre les 7 milliards d’euros selon l’Agence BIO qui finalise une évaluation précise auprès de l’ensemble des acteurs de la filière.
Premier constat, le rythme de croissance a été particulièrement marqué en magasins spécialisés. Sur l’année 2016, l’augmentation moyenne des ventes de produits bio dans ces réseaux est en effet de l’ordre de +25%.
Les réseaux spécialisés bio prennent de l’ampleur avec des ouvertures de magasins et des agrandissements, mais avant tout une hausse de la fréquentation (source : premiers retours de l’enquête Agence Bio /AND 2017).
Idem en grandes surfaces alimentaires (GSA hors hard-discount et E-commerce), au cours de l’année 2016, les ventes de produits bio à poids fixe (hors fruits et légumes) ont globalement progressé de 18 % par rapport à 2015 notamment dans le rayon de l’épicerie salée et sucré dont les ventes se sont rapidement développées (source : Panel IRI. Hors fruits et légumes frais, les ventes de ces produits représentent 30 % de l’ensemble du marché bio)
De vrais consommateurs bio
D’après le Baromètre Agence BIO / CSA 2017, 96% des consommateurs bio ont l’intention de maintenir ou d’augmenter leur consommation de produits bio dans les 6 prochains mois. 3 sur 10 envisagent d’augmenter leur consommation de produits bio (vs 21% en 2015).
Ils envisagent en particulier d’augmenter leur consommation de fruits et légumes bio (59%), de viandes bio – le bœuf et le veau (46%), la volaille (43%), le porc, l’agneau et la charcuterie (39%) –, de poisson, coquillages et crustacés bio (36%) ainsi que d’œufs bio (36%).
Plus d’opérateurs, de producteurs et de transformateurs
Globalement tous les chiffres sont à la hausse. 14859 transformateurs, distributeurs, importateurs et exportateurs (dont 10 627 transformateurs (+8,8 %) et 4 009 distributeurs (+11,2 %) suivent le cahier des charges bio, soit une progression de +9,5 % par rapport à fin 2015.
Les distributeurs de produits biologiques certifiés, 4 009 au 31 décembre 2016 (+11,2 % par rapport à 2015), ont adopté le dynamisme du marché bio chez les grossistes et les détaillants avec environ 250 nouveaux détaillants engagés en 2016. Au 31 décembre 2016, 47 185 opérateurs (+ 11 % par rapport à 2015) et 32 326 producteurs (+12 % par rapport à 2015), étaient engagés en agriculture biologique.
Les 10 627 transformateurs certifiés au 31 décembre 2016 (+8,8 % par rapport à 2015) ont couvert l’ensemble des domaines des industries-agroalimentaires. Plus d’un préparateur sur deux s’est consacré aux produits de la boulangerie, pâtisserie et pâtes alimentaires.
Ces entreprises localisées sur tout le territoire sont au plus proche des consommateurs. 8 % des transformateurs se consacrent aux boissons (hors jus de fruits), et se situent principalement dans les régions viticoles.
Le bio dans l’UE EN augmentation
Le marché des produits bio dans l’Union européenne s’est élevé à 28,6 milliards € pour 2015 (+12,1 % par rapport à 2014). 68 % des produits bio (en valeur) étaient consommés dans quatre pays en 2015 : Allemagne (30 %), France (20 %), Italie (9 %) et Royaume-Uni (9 %). En 2016, les ventes de produits bio en Allemagne ont augmenté de 9,9 %, atteignant 9,48 milliards €.
Plus de 48 000 préparateurs bio ont été recensés dans l’Union européenne en 2015. Les trois principales catégories de produits bio transformés sont les fruits et légumes, les céréales et le lait. En 2015, l’Allemagne était en première place avec 14 280 préparateurs de produits bio, juste devant la France (9 764) et l’Italie (7 061).
64% des préparateurs bio de l’Union européenne étaient localisés dans ces trois pays. La France représentait en 2015,
12% des 11,2 millions d’ha cultivés en bio (3e position), 11% des 268 665 fermes bio (3e position),
4,9% du territoire agricole français en bio (18e position), 20% des préparateurs bio de l’UE (2e position), 20% des achats de produits bio de l’UE (2e position). Se positionnant comme étant le 1er pays pour les poulets de chair, le 2e pays pour les vaches allaitantes, les porcs, le lait de vache, les œufs, les plantes aromatiques et médicinales, et les oléagineux.
Le 3e pays pour les céréales, le vin, le miel et le lait de chèvre et enfin le
4e pays pour les légumes.