C’est ce que propose la bioraffinerie d’Afyren récemment inaugurée. La société de greentech offre aux industriels des produits biosourcés et bas-carbone grâce à sa technologie de fermentation unique basée sur un modèle complètement circulaire, a inauguré sa première usine, Afyren Neoxy, à Carling Saint-Avold (Grand Est, Moselle) sur la plateforme industrielle Chemesis.
Parfaitement opérationnelle et sécurisée, la bioraffinerie est en phase de démarrage de sa production et devrait augmenter graduellement ses volumes pour produire d’ici deux ans 16.000 tonnes d’acides carboxyliques, une première mondiale. A ce stade, 70% de la production cible d’acides organiques de l’usine Afyren Neoxy est déjà pré-vendue.
Grace à son emplacement au centre du bassin betteravier européen, Afyren Neoxy a pu s’engager sur le respect de circuits courts via un contrat d’approvisionnement qui prévoit l’utilisation de co-produits issus de cultures sucrières situées dans un rayon maximum de quelques centaines de kilomètres autour de l’usine. Également proche de ses principaux clients, situés dans le Nord et l’Est de la France, au Bénélux et en Allemagne, l’usine peut également proposer une livraison sécurisée et bas carbone à ses partenaires.
Une plateforme technologique propriétaire basée sur des micro-organismes naturels
Fondée sur des micro-organismes naturels et protégée au niveau mondial grâce à dix familles de brevets, la technologie Afyneriepermet de produire sept acides organiques 100 % biosourcés. Ces acides regroupent plusieurs applications parmi 6 secteurs clefs : l’alimentation humaine, l’alimentation animale, les arômes et parfums, les lubrifiants, la science des matériaux et les sciences de la vie.
Les acides carboxyliques produits par Afyren offrent une alternative décarbonée à leurs équivalents, traditionnellement pétro-sourcés. En effet, ceux-ci sont directement issus de coproduits de la betterave sucrière et sont transformés sur la plateforme de Saint-Avold grâce à des étapes de fermentation, d’extraction et de purification.
Ce procédé biomimétique permet également la production d’un engrais utilisable en agriculture biologique permettant d’optimiser au mieux les ressources dans une logique complètement circulaire. En produisant des acides biosourcés qui ont des performances applicatives identiques à celles des acides pétro-sourcés, et qui répondent à des certifications exigeantes, Afyren veut offrir une alternative durable à ses partenaires tout en leur permettant de générer un bilan carbone extrêmement amélioré.
La mise en service du site a permis le recrutement de 60 personnes, couvrant toute la palette des métiers industriels (production, maintenance, contrôle qualité, sécurité, administration). Avec un ancrage territorial fort, l’entreprise participe ainsi au développement de la filière bioéconomie en France et en Europe, en créant des emplois industriels non délocalisables pour servir une demande mondiale croissante.
«Forts de ce premier succès, nous étudions d’ores et déjà deux scénarios pour l’implantation d’une deuxième usine en Amérique du Nord ou en Asie. Nous évaluons bien évidemment la structuration du financement mais nous étudions aussi très attentivement les composantes environnementales pour que cette deuxième usine profite également d’un accès en circuit court à la biomasse locale », explique Nicolas Sordet, Directeur Général et cofondateur d’Afyren, «Cette première inauguration n’est donc que le début d’une nouvelle grande entreprise collective : construire une industrie bas carbone globale et circulaire en apportant des solutions biosourcées bâties pour et avec notre environnement».