En France, l’élevage d’insectes comestibles est encore rare. Et pour cause, il est toléré, mais n’est pas légalement autorisé. En 2011, une entreprise a pourtant décidé de se lancer dans l’aventure. Et depuis trois ans, Micronutris, basé à Toulouse, connaît un certain succès.
Elevage d’insectes : un pari risqué pour Micronutris
Au cours de l’année 2014, la production d’insectes a été multipliée par dix, pour atteindre une tonne par mois. L’entreprise propose grillons et vers de farine, en poudre ou déshydratés. Elle compte désormais une centaine de clients. Et Micronutris prévoit bientôt de commercialiser des barres énergétiques à base d’insectes.
Mais si l’activité de la start-up se développe, cette dernière n’a pas encore atteint la rentabilité, et cherche donc des partenaires financiers pour asseoir son modèle économique. Cédric Auriol, fondateur de Micronutris, avait en effet annoncé en avril dernier vouloir lever 1,5 million d’euros pour accroître son activité.
Diminicrickets, le challenger de l’élevage d’insectes
Mais Micronutris n’est désormais plus seul sur le marché. Au mois d’avril dernier, la société Diminicricket a vu le jour dans l’Yonne. Elle a été créée par deux entrepreneurs issus du monde agricole. Des vers de farines, des grillons domestiques et des crickets migrateurs y sont élevés. Les deux fondateurs visent un chiffre d’affaires de 120 000 euros à l’horizon 2017, grâce notamment à l’alimentation animale, et plus précisément à la vente de nourriture pour les nouveaux animaux de compagnie.