Dans son 18e Baromètre de consommation et de perception des produits biologiques en France, édition 2021, réalisé par Spirit Insight pour l’Agence BIO, Philippe Henry, président de l’Agence BIO et Laure Verdeau, nouvelle directrice de l’Agence BIO, signent un édito qui confirme leur volonté d’assurer leur mission d’intérêt public à savoir assurer le développement et la promotion de l’agriculture biologique en France. Créée en novembre 2001, l’Agence BIO est un groupement d’intérêt public en charge du développement, de la promotion et de la structuration de l’agriculture biologique française qui fêtera ses 20 ans cette année. Parmi ses principales missions, elle est en charge du Fonds Avenir Bio dont l’objectif est de déclencher et soutenir des programmes de développement des filières biologiques en France. Créé en 2008 puis renforcé grâce au volet transition agricole du plan de relance gouvernemental, il est désormais doté de 13 millions d’euros par an de 2021 à 2022.
L’image positive du bio, sa force
Et malgré cette crise sanitaire, la croissance du bio est toujours bien réelle. En effet, le nombre de nouveaux consommateurs de produits bio en France a continué à progresser, et la famille des consommateurs bio s’est étoffée de 15% de nouveaux venus. Près de 3/4 des Français en consomment au moins une fois par mois dont 13% tous les jours : manger bio est désormais ancré dans le mode de vie de la majorité des Français. Mieux, le bio se démocratise : parmi les nouveaux venus au bio, les jeunes et les employés et ouvriers sont surreprésentés. Preuve d’un bio de plus en plus accessible à tous.
«L’une des raisons de ce succès tient à l’image positive dont bénéficient l’agriculture et les produits biologiques. En effet, pour 86% des Français, l’agriculture biologique contribue à préserver l’environnement (qualité des sols, ressources en eau …). Et plus de 8 sur 10 considèrent que les produits biologiques sont meilleurs pour la santé ! », explique les portes-paroles de l’Agence Bio. Enfin, le locavorisme correspond bien à la philosophie du bio. La vente directe figure depuis toujours dans l’ADN des producteurs de bio, avec la moitié des 50 000 agriculteurs bio actuels qui la pratiquent à la ferme.
Selon l’Agence BIO, deux enseignements majeurs sont à tirer de cette étude sur la consommation et de perception des produits biologiques en France : L’appétence pour le « manger sain », en plein essor depuis 2019 et qui semble s’installer durablement dans les préoccupations alimentaires des Français ; et l’émergence d’un nouveau consommateur plus « locavore », découvrant de nouveaux points de vente physiques ou en ligne pour ses courses, privilégiant les circuits courts, à l’image des associations pour le maintien d’une agriculture de proximité (AMAP), des magasins de producteurs et des exploitations agricoles elles-mêmes. «Plus encore, en 2020, pour près de 6 Français sur 10, la consommation de produits locaux et de saison est devenue un « acte militant » » expliquent dans leur édito croisé de cette étude, Philippe Henry, président de l’Agence Bio et Laure Verdeau, nouvelle directrice de l’Agence Bio.
72% des consommateurs de bio connaissent désormais les logos AB et l’Eurofeuille
Pour continuer à répondre aux envies des consommateurs de plus de bio et plus de local, l’Agence BIO entend ainsi poursuivre ses priorités. Celles-ci passe par «une bonne information des consommateurs». L’Agence BIO promeut pour cela les labels publics de qualité, la marque AB et l’Eurofeuille. Cela semble porter ses fruits puisque 72% des consommateurs de bio connaissent désormais ces deux logos.
La seconde priorité pour l’Agence Bio sera de poursuivre la structuration des filières du bio « made in France ». En effet, 92% des Français consomment des produits bio parce qu’ils sont d’origine française, voire locale ou régionale (90%). Pour permettre à l’industrie agroalimentaire de se fournir auprès des producteurs français, le fonds Avenir Bio, conjointement avec France Relance, sélectionne et finance les projets qui auront le plus d’impact sur l’offre de bio française, fédérant autour du Fonds des acteurs publics et privés qui quintuplent l’action du fonds.
Enfin la troisième priorité sera de garantir une rémunération juste de l’ensemble des acteurs de la filière, du producteur au distributeur. «Il n’y pas de développement solide et durable sans cette condition. C’est une préoccupation majeure de l’Agence BIO et elle sous-tend toutes ses actions. En cela, elle répond plus que jamais aux attentes de l’immense majorité des consommateurs de produits bio (84 %), particulièrement sensibles à la juste rémunération des agriculteurs» concluent Philippe Henry et Laure Verdeau.