Le marché du sans gluten ne cesse de progresser. Il pèse aujourd’hui 40 millions d’euros et devrait atteindre plus de 20 millions d’euros supplémentaires dans les deux prochaines années. Au niveau mondial, il pourrait atteindre 3 milliards d’euros à l’horizon 2020.
Cette protéine, présente dans le blé, l’orge ou le seigle, est cependant beaucoup utilisée par les industriels car elle donne de l’élasticité et du liant aux préparations. Résultat, plus de 70 % des produits industriels en contiennent.
Sans gluten : un marché à la mode
En France, au moins 1 % de la population est allergique au gluten, mais 80 % des intolérants ne seraient pas diagnostiqués. Les symptômes de cette maladie sont variables, parfois invisibles, et difficilement identifiables : fatigue, diarrhées, douleurs abdominales, vertiges, nausées… Dans ce cas, une seule solution : faire une croix sur le gluten. En parallèle, un phénomène de mode a émergé autour de l’alimentation sans gluten. Et les industriels comptent donc bien tirer partie de cette tendance, plutôt que de la subir.
« Nous avons été les premiers à lancer notre gamme de gâteaux sans gluten il y a 25 ans pour satisfaire des malades qui ne trouvaient pas de produits adéquats. C’était confidentiel, souligne Christophe Fontaine, associé du groupe ABCD nutrition, dans le Figaro. Aujourd’hui notre gamme s’est élargie avec des efforts gustatifs comme par exemple nos muffins au chocolat, notre pain moulé ou notre cookie sans gluten présent dans les bars TGV. » L’entreprise réalise aujourd’hui environ 40 % de son chiffre d’affaires dans les produits sans gluten, soit l’équivalent de 8 millions d’euros.
Les marques investissent le sans gluten
Depuis, d’autres marques se sont lancées sur ce terrain juteux. Elles sont désormais plus de 110 sur le marché. Le fabricant de pâtes Barilla a par exemple lancé une gamme sans gluten. Tout comme Carrefour, Herta, Casino, Leclerc ou encore Auchan, qui était précurseur en 2009, avec sa marque Mieux vivre sans gluten.