Les perspectives sont encourageantes pour les équipementiers de l’emballage. Selon le dernier rapport de l’Observatoire de l’emballage (2014), 55 % d’entre eux misent sur une hausse de la production. En 2013, ils n’étaient que 47 % à faire les mêmes projections, et 37 % en 2012. L’optimisme reprend donc progressivement le dessus après un gros creux, en termes de production, en 2012 et 2013. « Le début de l’année 2014 était encore un peu compliqué mais le marché s’est désormais relevé », affirme Jean-Marc Doré, président du Geppia, le groupement des constructeurs français de machines de process et de packaging.
Petit bémol : d’après l’Observatoire de l’emballage, 23 % des fabricants de machines prévoient une baisse de leurs marges d’exploitation, contre 21 % l’année précédente (mais contre 29 % en 2010).
Globalement, les fabricants français se montrent assez performants par rapport à leurs concurrents européens. L’Hexagone ne dispose pas d’acteurs ayant l’envergure des entreprises allemandes, mais ses entreprises sont notamment reconnues pour leur capacité à faire du sur-mesure.
L’innovation est clé pour les équipementiers de l’emballage
Le principal challenge pour les acteurs du secteur est d’accroître en permanence leur flexibilité, afin de s’adapter à un marché sur lequel la courbe de vie des produits ne cesse de s’accélérer. « D’un autre côté, cela en fait l’un des rares secteurs qui soit aussi réactif, dynamique et créatif, estime Jean-Marc Doré. Même en temps de crise, les industriels vont avoir tendance à lancer un nouvel emballage. C’est bien plus facile que de créer un nouveau produit. Dans le premier cas, il suffit de changer les machines en bout de chaîne. Dans le second, il faut renouveler l’ensemble de la chaîne de production, ce qui est bien plus long et bien plus cher. »
Résultat, l’innovation est clé, voire indispensable, pour les équipementiers de l’emballage. Exemple avec Serac, précurseur dans la conception de machines de conditionnement aseptique, mais qui ne cesse pourtant pas d’investir dans la R&D. Son principal axe de développement actuel repose sur le procédé de bombardement électronique, qui permet de décontaminer les emballages sans avoir à recourir aux produits chimiques.
Pragmatisme et économies de rigueur
Fiabilité, ergonomie des machines, nouvelles technologies, en particulier la robotique, optimisation de la consommation d’énergie et de consommables, font partie des autres pistes d’innovation pour les équipementiers. L’exportation de savoir-faire et l’amélioration du service clients sont également des options explorées pour le développement futur du secteur.
Ces dernières années, c’est le conditionnement du semi-frais qui a le plus évolué. Une tendance qui se poursuit, grâce à l’amélioration de la qualité du conditionnement, au niveau mondial, en particulier dans les pays émergents.
A l’inverse, les sur-emballeurs pourraient se trouver davantage en difficulté, au vu des réductions croissantes sur les coûts d’emballage et de la recherche d’économies de matières premières.